Rétro 2017: Ces affaires politico-judiciaires qui ont dominé l’actualité…

L’année 2017 tire à sa fin. une année marquée par des remous politico-judiciaires à n’en plus finir. Cependant, le cas Khalifa Sall reste dominant, aussi bien que d’autres responsables politiques ont séjourné derrière les barreaux au cours de cette année. Bamba Fall, Barthélémy Dias, Khalifa Sall, Abdoul Mbaye, Abdoulaye Baldé, pour enrichissement illicite, en « complicité » présumée avec son épouse et le cas Tahibou Ndiaye… Sans oublier le procès Imam Ndao et Cie en embuscade…

La maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss a accueilli, depuis un certain temps, des hommes politiques, mais aussi, des citoyens sénégalais qui ont eu maille avec la justice pour injures via les réseaux sociaux, offense au chef de l’Etat… C’est le cas de Assane Diouf, Penda Ba, la chanteuse Amy Collé Dieng, le maire de Dakar, Khalifa Sall, le maire Bamba Fall, Barthélémy Dias, pour n’en citer que ceux là.

Abdoul Mbaye:

« Nous estimons qu’il (Abdoul Mbaye) a commis du faux pour mettre la main sur la moitié des biens (qui doit revenir à son épouse). On ne l’a pas arrêté. On a remis le dossier à un juge d’instruction. Celui-ci a tiré la même conclusion. Et pourtant, il n’a pas été arrêté. Il continue de vaquer librement à ses occupations. Nous sommes des juristes. C’est eux (l’épouse d’Abdoul Mbaye et son avocat) qui sont venus se plaindre. Donc, la justice fera son boulot…« , se justifiait le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye sur le dossier le l’ancien Premier ministre.
Pour se défendre, Abdoul Mbaye d’accuser « une main invisible » car, selon lui, ces accusations ont été, savamment, orchestrées par une main occulte. Ainsi, il n’était pas question pour lui, de laisser passer ce qu’il considère comme une « méchanceté assortie d’une bêtise« .

Ainsi, l’ex Premier Ministre poursuivi pour les délits de faux et usage de faux dans un document administratif et tentative d’escroquerie à jugement sera relaxé de tous les chefs d’accusations.

 

 

 

 

 

 Le Cas Barthélémy Dias:

Là aussi les défaillances de l’Etat à assumer ses missions régaliennes d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens ont été lourdement dénoncées. Le maire de Mermoz Sacré-cœur avait été accusé du meurtre de Ndiaga Diouf. La mort de ce dernier est survenue lors d’affrontements entre « nervis » du président sortant en 2011, Me Wade et Barthélémy Dias et ses souteneurs. Ce qui avait occasionné des échanges de tires.

La police, sur les lieux, était visiblement stérile, face à ces échanges de coups de feu. Barth sera alors arrêté. C’était sans compter sur le soutien des membres de l’opposition d’alors, parmi lesquels l’actuel président Macky Sall qui dénonçait une cabale contre le maire de Mermoz Sacré-cœur. Et c’est ce même souteneur, pour des raisons, « politiques » qui a rouvert ce dossier pour, dit-on, intimider Dias-fils, proche de Khalifa Sall.  Il sera par la suite condamné à deux de prison dont six (6) mois ferme.

Le cas Bamba Fall:

Khalifa Sall

Après son audition par le doyen des juges d’instruction le 7 mars, pour détournement de fonds publics, association de malfaiteur, faux et usages de faux, le maire de Dakar a été placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges. Khalifa Sall, qui est toujours en prison, est accusé d’avoir fourni de faux justificatifs pour mobiliser les fonds de la « caisse d’avance » de sa mairie de Dakar.

Ce, suite à un rapport d’audit de l’Inspection générale d’Etat (IGE), transmis à la justice par le président le président Macky Sall, pour sa défense, le maire de Dakar a fait valoir que l’Etat n’avait jusqu’alors jamais demandé de « justificatifs » concernant la gestion de ce fonds d’urgence alloué à la mairie et s’estime victime d’un « complot politique« .

Et à cet effet, les souteneurs sont revenus à la charge après les élections législatives. Car, une fois nommé député, Khalifa Sall devait bénéficier d’une immunité parlementaire. Pour ainsi dire, recouvrer la liberté en attendant la demande, par les parlementaires, de la levée de son immunité parlementaire pour être jugé. Ce que le régime en place battra en brèche en prétextant que, pour le cas Khalifa Sall, il a été condamné bien avant qu’il soit député et que cette immunité parlementaire ne le concernait pas.

Les autorités se dédiront par la suite avant de convoquer une commission ad hoc pour lever l’immunité qu’ils lui avaient, jusque alors, refusé. Parmi eu, certains socialistes. D’où le stupeur de l’opposition, mais aussi des populations sénégalaises qui ne comprennent pas cette ce virement à 90° des autorités.

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Quelques épiphénomènes:

  • Le cas Assane Diouf:

Communément dénommé l’insulteur public, Assane Diouf c’est ce jeune homme qui était parti aux Etats-Unis pour suivre, comme bon nombre d’africains, son rêve américain. Et selon ses dires, après avoir constaté les « dérives » de nos autorités, il a décidé, à travers les Live Facebook, de s’en prendre à elles, particulièrement le président Macky Sall et la première dame, en les abreuvant d’injures.

Par la suite, il sera rapatrié des Usa pour son pays d’origine. Il sera accueilli par les limiers, dans l’avion qui le transportait, avant même qu’il ne mette les pieds sur le tarmac de l’aéroport LSS. Il sera ensuite relâché par la Dic, selon les dires, par la grâce du président Macky Sall qui a fait preuve de « grandeur« .

  • Le cas Penda Ba:

La jeune femme est une partisane de Macky Sall. Elle aussi a été arrêté pour avoir proféré, à travers les réseaux sociaux, des propos ethnicistes. Elle sera, par la suite, arrêtée puis mis en prison, provisoirement. Proche de Farba Ngome, sa nièce, dit-on, elle ne passera pas la nuit en prison, sans doute des suite d’une pression venant du haut.

 

Le procès Imam Ndao  et Cie renvoyé au 14 février

Le procès Imam Ndao  et 30 autres accusés, a été ouvert le mercredi 28 décembre, devant la Chambre criminelle, au Palais de justice de Dakar. Mais finalement, il a été renvoyé au 14 février 2018, en audience spéciale.

l’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté en octobre 2015. Le Saint Homme et ses présumés complices sont jugés pour des faits liés au terrorisme.

Ses proches, partisans et de nombreux anonymes étaient  venus nombreux au tribunal en guise de soutien…

 

 

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