A.B. M Diouf: « La condamnation de Karim Wade puis Khalifa sonne le début des funérailles politiques du ‘souppou kandia Benno' »

A.B. M Diouf: « La condamnation de Karim Wade puis Khalifa sonne le début des funérailles politiques du ‘souppou kandia Benno' »

Bientôt 7 ans que le président Macky Sall est à la tête du pays. 7 années de magistère marquées par autant de contestations de la part de l’opposition, même si, toutefois les tenants du pouvoir se glorifient du Plan Sénégal émergents (Pse) qui, disent-ils, a porté le pays sur les marches de l’émergence. 
Le président Macky Sall a fait son discours à la nation le 3 avril dernier. Adresse à la nation qui a fait l’objet de vives critiques de la part de cette même opposition qui ne cesse, depuis un moment, de dénoncer un système de parrainage qui n’a pas encore livré toutes ses couleurs. Occasion saisie par senego pour interroger Alcaly Ben Mohamed Diouf, spécialiste en Marketing Politique, DIG du cabinet Panafricain de Stratégies de rdv 2swrs (Cabinet 2SWRS).
La condamnation de Khalifa Sall, l’avenir de Macky Sall à la tête du pays, les sorties de Idrissa Seck entre autres. Autant de questions sur lesquelles il est revenu.

« La République de certains petits copains coquins de juges est rentrée dans la justice de spectacle créant une insécurité judiciaire et l’instrumentalisation de son fonctionnement avec la démultiplication du levier de vitesses politique« , selon Alcaly Diouf qui a donné son avis sur la condamnation de Khalifa Sall. D’après toujours l’analyste, les présidents Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall « ont abusé du défaut d’étanchéité entre pouvoir et justice, du pouvoir d’être à la tête du Conseil Supérieur de la Magistrature, bras armé indirect du règlement de comptes politiciens« .

Ils sont nombreux à prédire un avenir sombre au président sortant Macky Sall. Notre interlocuteur de donner son avis: « Je dirai un avenir qui se conjugue au passé simple puis qu’à bout de souffle, sous perfusion et agonisant en année terminale avec peu de chance de rémission pour ce régime comateux. La condamnation de Karim Wade puis Khalifa sonnent le début des funérailles politiques du ‘souppou kandia Benno’« .

Lors d’un entretien avec le groupe Futurs Médias, Idrissa Seck annonçait vouloir changer l’hymne national du Sénégal. Non sans décliner ses priorités en chargeant son adversaire Macky. « D’abord, je constate la fin du Idy bashing et après les larmes marque de fabrique des grands hommes il étale sa générosité, un enracinement avec le peuple et puis les élites avec suffisamment de pédagogie pour le ralliement à sa cause. Alors les autres marques conceptuelles déployées sont rigueur, innovation, pardon et esprit de dépassement« , note M. Diouf qui abonde dans la « vision futuriste et historique d’Idrissa« .

« L’hymne, « Le Lion Rouge » de Senghor adopté le 1er janvier 1960 avec la musique de l’Ethnomusicologue de l’ORSTOM Gabon Herbert Pepper ayant composé « La Renaissance » de la Centrafrique avec version Sango:
(Ô Centrafrique, berceau des Bantous ! Bêafrika, mbeso tî âBanti ! Kîri mo gbû gîgî tî mo-mveni
Reprends ton droit au respect, à la vie ! Longtemps soumis, longtemps brimé par tous,)
Ces paroles de sursaut n’ont rien à charrier avec les fantasmes utopiques de Senghor bercé par sa plume de poète :
Ce lion s’il était de couleur rouge cela se saurait au coin de la rue des vendeurs de morceaux de peaux d’animaux pour gris gris de la Médina.
La 1ère phrase du 1er des 5 couplets (Pincez tous vos koras, frappez les balafons.) ne fait pas 1 clin d’œil à la globalité  sénégalaise mais plutôt à la spécificité Mandingue à cause de l’Union l’ayant précédé le 4 avril 1959 puis le 20 juin 1960 l’indépendance de la fédération du Mali rassemblant le Sénégal et le Soudan.
 S’il est vrai qu’ en 1960 n’était pas né notre Mbalax musique percussive wolof popularisée par Youssou, Pène, Thione, le Yéla par Baba Maal mais existaient avec Doudou Ndiaye Rose, Vieux Sing Faye pour les danses de Sabar et Tanebers le neunde, thiol, bang bang et autres Xalam, bolon, Bombolong, Jambadong, Ekonting, djung-djung, kora, tama, bugarabu, Séoruba, riitï, nguel, gamb, Tama dont il aurait pu s’inspirer en place du balafon, du kora ou encore éperviers plutôt que Milans etc…« , explique-t-il.

Et quand à la candidature d’Idy, Alcaly Ben Mohamed Diouf est d’avis qu’elle « rencontre l’adhésion du peuple » parce que, dit-il, « Idy n’est plus clivant et a toute les chances d’arriver en tête du 1er tour. Si les tendances se confirment avec des curseurs aux vertus pédagogiques poussés très loin, Macky risque le Burn out en 2019« .

Revenant sur le discours du président Macky Sall le 03 avril dernier, il analyse: « acteur robotisé taciturne, discours programmatique contre productif, fade à l’heure du bilan définitif. En résumé, une Professionnalisation de l’amateurisme avec des voix off parasitant la propagande d’ un mauvais produit de communication qui ne parle qu’aux siens et dont l’entêtement est devenu un enfermement« .

1 COMMENTAIRES
  • Badara Thianghou

    C’est la juste qui est la première à insulter son peuple auquel elle représente en se soumettant à un groupe d’individus corrupteur.Elle ne mérite actuellement aucun respect du moment qu’elle a perdu sa crédibilité en sortant de sa vocation

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