Rétro 2018 – Actu politico-judiciaire : Karim Wade, Khalifa Sall, Imam Ndao, Assane Diouf, au cœur du Sénégal…

Les affaires judiciaires liées à l’actualité politique  ont rythmé les débats durant cette année 2018. Les cas Karim Wade, Khalifa Sall, Barthélémy Dias, Imam Alioune  Badara Ndao, Cheikh Bamba Dièye mais aussi, l’affaire d’un Assane Diouf qui a su s’insérer avec fracas dans ce cercle très mouvementé de l’actualité de cette année.

Voilà, entre autres,  des dossiers qui ont tenu en haleine les Sénégalais  dans les méandres de 2018 que nous allons revivre.

A – Affaire Karim Wade 

  • Condamné, Karim Wade ne se lâchera pas de prouver sa non culpabilité en 2018

Depuis sa libération de prison, suivie d’un exil de toutes les controverses vers le Qatar, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, n’a cessé un seul mois d’occuper le terrain politique, mais aussi judiciaire.

Condamné, en 2015, de six (6) ans de prison ferme, puis libéré en juin 2016, par grâce présidentielle, Karim Wade n’a point rangé les armes de guerre.

Depuis le Qatar, où il s’est exilé, Wade-fils a continué son combat judiciaire contre l’Etat du Sénégal en saisissant, à plusieurs reprises,  les juridictions nationales et internationales (Cedeao, Onu et France) pour se laver à grande eau contre les accusations qui lui ont prévalu la prison, et qui vont très certainement l’écarter de la course à la Présidentielle.

Au mois de mars 2018, le fils de Maître Wade porte plainte contre l’Etat du Sénégal auprès de la Cour Justice de la Cedeao pour détention arbitraire.

Il saisira l’Onu, mais aussi les juridictions françaises pour un bon procès. Ainsi, déclarait en mars, Mayoro Faye du Pds ce qui suit :

« Tous les gens épris de justice considèrent qu’il (Karim) était détenu de façon arbitraire. Voilà pourquoi il porte plainte pour détention arbitraire. Et avant que Karim Wade ne porte plainte contre l’État du Sénégal, l’Onu, à travers l’une de ses structures d’élite, à savoir le groupe de travail des Nations Unies, avait bien dit que Karim Wade était arbitrairement détenu. »

Au mois d’août dernier, les avocats de Wade-fils introduisirent un recours pour la recevabilité de sa candidature à la Présidentielle de 2019. Mais, c’est peine perdue, car  le verdict sur la recevabilité de son inscription n’a point été favorable. C’est la débâcle.

La Cour Suprême s’était déclarée incompétente et a donc rejeté le recours de l’ancien ministre d’Etat. Une décision qui fait que Karim Wade ne pourrait pas devenir candidat à la Présidentielle de 2019, car il n’est pas inscrit sur le fichier électoral. Il aurait toujours une chance selon certains experts.

B – Affaire Khalifa Sall : La chute aux enfers de l’édile de Dakar, il écope de 5 ans ferme et s’éloigne de la course à la Présidentielle.

S’il y a un acteur politique qui  a marqué l’actualité politico-judiciaire cette année, c’est bien Khalifa Sall. Accusé notamment de détournement de fonds publics, le maire de Dakar a été inculpé mardi soir, 7 mars  2018, et placé sous mandat de dépôt.

Au terme d’un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Ababacar Sall, député et maire de Dakar, a été condamné un jour de vendredi  à 5 ans de prison ferme dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale sénégalaise, la plus convoitée par les pouvoirs qui se sont succédé au Sénégal.

Incarcérée depuis le 7 mars 2017, le candidat déclaré de Taxawu Sénégal est accusé d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros) de la régie d’avance de la mairie de Dakar.

Malgré cette condamnation de première instance, ses avocats, sans lâcher prise, avaient, à plusieurs reprises, fait appel à La Cour Suprême pour l’annulation de ce verdict qui est, selon eux, un coup de guillotine contre Khalifa Sall… « Bien parti pour déboulonner le président Macky Sall. Notre démocratie est à terre« , vocifèrent ses alliés.

Cette condamnation semble éloigner le patron de Grand-Yoff de la liste des prétendants à la magistrature suprême du Sénégal. Une décision qui avait soulevé de vives réactions dans les deux camps (Pouvoir et camp de Khalifa Sall).

Les Pro-Khalifistes  continuent de dénoncer une justice aux ordres de l’Exécutif en perspective de l’élection présidentielle de 2019, où Khalifa Sall est présenté comme un challenger potentiel.

Après la condamnation, la radiation à la ville de Dakar : Un malheur en appel un autre…

Confirmant l’adage qui dit « qu’un malheur ne vient jamais seul », 2018 a été doublement pénible pour le maire de Dakar. Arrêté en 2017 puis condamné en 5 ans ferme de prison en 2018, il sera révoqué au mois d’août de la même année à la tête de la mairie de Dakar. Une décision qui était annoncée 24 heures après la confirmation par la Cour d’appel de sa condamnation en première instance à cinq (5) ans de prison ferme plus d’une amende de 5 millions de francs CFA.

Dans l’entourage de Khalifa Sall, c’est un coup de massue. Dans son Quartier général, personne ne s’y préparait. Ses avocats avaient estimé que le décret présidentiel qui avait mis out le maire de Dakar est « illégal », en criant à la « bavure« , car la condamnation du maire de Dakar n’était pas encore définitive évoquant beaucoup d’irrégularités dans la procédure.

Le jeudi 20 décembre les avocats de Khalifa Sall se sont pourvus en cassation. Cette journée n’aura rien donné, car le verdict a été renvoyé au trois janvier prochain. Le camp de l’opposant, lui, à cette occasion, avait dénoncé une décision politique et s’est dit choqué par cette révocation intervenue avant même la fin de la procédure devant les tribunaux.

Et Barthélémy paya les pots cassés de son AUDACE…

L’emprisonnement de Khalifa Sall ne pouvait pas ne pas faire des victimes. Une situation pénible auprès des amis, des militants et surtout des autres responsables de sa coalition Taxawu Sénégal qui lui ont exprimé leur fidélité. A l’instar de Barth, la mort dans l’âme…!

Au soir de sa condamnation, le jeune socialiste pro-khalifiste tira sévèrement sur les magistrats qu’il traitera, pour certains d’entre eux, de « prostitués » de la magistrature, à la solde de l’Exécutif.

Une déclaration qui lui coûtera, illico presto, une arrestation musclée dans un organe de presse de la place. Il s’en suivit une peine d’emprisonnement de six (6) mois ferme.

Barthlémy Dias devient ainsi la première et la seule victime de la mise aux arrêts de l’ex édile de Dakar.

Et Cheikh Bamba Dièye s’en mêla…

A limitation de Barthélémy, Cheikh Bamba Dièye avait traité de tous les noms d’oiseaux les magistrats lors d’une émission de télé.

Le député avait courageusement refusé de répondre à la convocation des limiers de la Dic. Et cela restera sans suite…

Ce fut, la dernière charge contre les hommes en tuniques noires venant d’hommes politiques distingués comme Barthélémy et Cheikh Bamba Dièye.

Les autres combats contre l’arrestation, l’emprisonnement et la condamnation de Khalifa Sall se feront sur d’autres fronts avec d’autres méthodes…

C- Affaire Iman Ndao : Le terrorisme au cœur de nos tribunaux […]  L’épée de Damoclès a tranché des têtes […] mais la principale cible est finalement innocente 

L’année judiciaire sénégalaise liée à la politique, reste très fortement marquée par l’arrestation d’Imam Alioune Badara Ndao de Kaolack et de beaucoup d’autres, pour la plus part des jeunes pour des affaires liées au terrorisme.

Après un long procès, le natif de Kaolack sera finalement libéré le jeudi 19 juillet 2018. Le président de la Chambre criminelle de Dakar avait rejeté tous les chefs d’inculpation retenus contre Imam Ndao en le condamnant qu’à un (1) mois d’emprisonnement avec sursis.

Mais ses codétenus, avec des exceptions, seront tous condamnés à des peines très lourdes en application des lois en vigueur et qui s’y affairent.

La Chambre avait déclaré Matar Diokhané, Mohamed Ndiaye, Omar Yaffa, Abdoul Aziz Mbacké Bao, Latyr Niang, Cheikh Ibrahima Ba, AbdouL Aziz Dia… coupables de crime de terrorisme par association et ont écopé des peines de 20 ans de travaux forcés. Condamnant en outre Omar Yaffa, Cheikh Ibrahima Ba à 10 ans de travaux forcés, Latyr Niang à 5 ans de travaux forcés.

La Chambre avait requis alors l’acquittement pour Coumba Niang, Marième, Mor Mbaye Dème, Alioune Badara Sall, Pape Kibili Coulibaly, Mame Ba, Moustapha Diatta.

Ces affaires qui ont très fortement impliqué l’Etat du Sénégal ne pouvaient échappé à l’actualité politico-judiciaire de cette année si l’on se souvient des plaidoiries des avocats d’Imam Ndao qui tiraient d’alors, à boulets rouges, sur l’Etat du Sénégal, surtout dans un contexte de lutte très accrue des Occidentaux contre le terrorisme.

D – Assane Diouf – L’insulteur public numéro 1 qui secouera toutes les chapelles : Le pouvoir en fait son affaire et « l’Américain » tombe

S’il y a un fait qui a marqué la justice de notre pays, impliquant très fortement le pouvoir en place, c’est l’affaire Assane Diouf.

Dans un premier temps, l’insulteur public fut rapatrié des Usa vers le Sénégal. Beaucoup d’arguments avaient été brandis pour expliquer ce rapatriement..

Pour d’aucuns, cette affaire est intrinsèquement liée à la politique migratoire américaine et pour certains, c’est le gouvernement de Macky Sall qui l’aurait sollicité aux seules fins de mettre un terme à la propension impunie d’un citoyen qui, pour dire son amertume, insultait via Facebook toutes les autorités et toutes les institutions de ce pays.

Ainsi, le trente (30) août 2017, Assane Diouf débarque à Dakar à bord d’un avion et il sera cueilli par la Bip, dès son atterrissage à l’aéroport, mis dans un véhicule banalisé et conduit dans un lieu secret…

Quelque temps après, il est libéré. Et, il  renoue avec ses diatribes et ses insultes préférées sur Facebook, et cette fois, il égratigne le porte-parole des mourides. Un acte de trop ? Sa maison fut saccagée et s’en suivit, plus tard, son arrestation par la gendarmes de Guédiawaye, ensuite son transfert à la maison d’arrêt de Reubeus où il croupit depuis novembre 2017.

Après plusieurs mois de détention, Assane Diouf a été jugé par le tribunal correctionnel de Dakar. Il risque 5 ans ferme de prison. Le délibéré est fixé au 8 janvier prochain…

SENEGO.COM vous souhaite Bonne et Heureuse année 2019 !

4 COMMENTAIRES
  • bleak bleek

    Diaye dolè rek la fii guis soudoulolou dara lèrou fi

  • maxam

    Mara et aichatou menteur tu ne connais rien dégage. Police Sénégal jl faut nous aidez sur Mara et aichatou

  • Roger milla ? alias ken bugul?

    Le ventru paataas Sall ? le président le plus médiocre d’Afrique est un DANGER ? pour le Sénégal. Une justice à deux balles tisser par le tisserand « major taadjiorre » faall ndiaga yaa’ramm … mimi la folle , aly ndioutch ndiatch, mbame mbay niang ,amadou ba prodac,
    Cheikh oumar ane ak kanteh ?
    Fish et l’eau ,,,,,?? Etx.

    Je Vote et fais Voter Pastef les ? Patriotes avec son Président Ousmane Sonko #2019

    ?

  • annonyme

    Seul Gueum sa Boop peut nous sortir de cette sphère politicienne

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