France : Procès des Complices de l’Attentat Contre Samuel Paty en Cours à Paris

France : Procès des Complices de l’Attentat Contre Samuel Paty en Cours à Paris

Cette semaine, la Cour d’assises spécialement composée à Paris poursuit l’examen crucial de l’implication de plusieurs individus dans l’attentat ayant coûté la vie à Samuel Paty le 16 octobre 2020. Initialement, l’accent a été mis sur les cas d’Azim Epsirkhanov, Naïm Boudaoud, Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui. À présent, la justice française s’efforce de déterminer le rôle des quatre derniers accusés.

Les débats, qui précèdent une semaine intense de plaidoiries et de délibérations prévues le 20 décembre, se concentrent sur Yusuf Cinar, Louqman Ingar, Ismail Gamaev et Priscilla Mangel. Ces individus, ayant tous échangé avec Abdoullakh Anzorov sur les réseaux sociaux, sont soupçonnés de lui avoir apporté un soutien idéologique. Les interrogatoires ont révélé des raisonnements peu convaincants et un manque de preuves tangibles.

Les expertises psychologiques de la SDAT ont précédemment écarté la radicalisation d’Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud. Au cours de l’audience, Naïm Boudaoud a dû justifier la présence d’une application religieuse sur son téléphone et le visionnage d’une vidéo controversée, dénonçant des amalgames faits par certains intervenants.

Abdelhakim Sefrioui a également fait face à des accusations d’association de malfaiteurs terroriste. Pourtant, l’enquête peine à prouver les affirmations initiales, contredites par des témoignages soulignant son engagement contre l’islamophobie. Sa compagne actuelle et son ex-épouse ont décrit en lui un homme loin de toute violence.

Priscilla Mangel, seule femme accusée, a communiqué avec l’assaillant juste avant l’attentat, mais nie toute intention de complicité. Elle revendique une pratique religieuse modérée et rejette les accusations de radicalisation. Seul Ismail Gamaev a admis une ancienne radicalisation avant de changer de point de vue.

Le procès, entamé le 4 novembre à Paris, se poursuit avec une enquête détaillée pour établir les responsabilités des huit accusés âgés de 22 à 65 ans. Parmi eux, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud sont accusés de complicité d’assassinat terroriste. Ils nient avoir aidé Anzorov dans son projet mais reconnaissent l’avoir accompagné dans des achats d’armes.

L’attaque de Samuel Paty, décapité pour avoir montré des caricatures en classe, a provoqué un choc national. Les vidéos virales de Chnina et Sefrioui sont suspectées d’avoir influencé Anzorov. Les débats se poursuivent non seulement pour rendre justice mais aussi pour comprendre l’ampleur des ramifications de cet acte terroriste.

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