La France face à des réquisitions sévères dans le procès de l’affaire Samuel Paty
À Paris, le procès lié à l’attentat ayant coûté la vie à Samuel Paty touche à sa fin, avec des réquisitions sévères de la part des avocats généraux. Ces derniers ont demandé des peines allant de un à seize ans de prison pour les accusés. Parmi eux, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov faisaient face à des accusations initiales de complicité d’assassinat terroriste.
Finalement, seuls des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs terroriste ont été retenus contre eux, avec des peines requises de 14 et 16 ans de réclusion, incluant une période de sûreté des deux tiers. Le Parquet national antiterroriste a soutenu que ces deux individus étaient pleinement conscients des intentions terroristes d’Abdoullakh Anzorov.
En parallèle, les avocats généraux ont examiné le rôle joué par Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui, les accusant d’avoir incité à des actions nuisibles via des campagnes de communication ciblées contre Samuel Paty. Bien qu’aucune preuve directe ne lie Anzorov aux vidéos incriminées, des peines de 12 et 10 ans ont été requises.
Concernant d’autres prévenus, Louqmane Ingar et Ismaïl Gamaev ont été confrontés à une demande de condamnation de 3 et 5 ans respectivement, la décision étant motivée par leur implication présumée dans une organisation terroriste. De plus, Yusuf Cinar et Priscilla Mangel ont également été accusés, d’apologie et de provocation au terrorisme, avec des peines demandées à hauteur de un et dix-huit mois, partiellement assorties de sursis.
Enfin, la séance a également été marquée par des déclarations poignantes de familles des accusés, soulignant les tensions autour de l’affaire. Ce procès suit les événements tragiques de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020, un acte qui a secoué la France entière et transformé le nom de l’enseignant en symbole. Alors que le jugement approche, la société française reste attentivement impliquée dans le déroulement de cette affaire judiciaire complexe.