France : Verdict de la Cour d’Assises sur l’attentat contre Samuel Paty
La Cour d’Assises spéciale de Paris a rendu son verdict concernant l’attentat mortel contre Samuel Paty, ayant eu lieu après sept semaines de procès.
Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud ont été condamnés à 16 ans de réclusion pour complicité d’assassinat. De leur côté, Abdelhakim Sefrioui et Brahim Chnina ont respectivement été condamnés à 15 et 13 ans de prison pour association de malfaiteurs terroristes.
Une personne a été condamnée à un an de prison pour apologie de terrorisme, avec suivi socio-judiciaire. Priscilla Mangel, reconnue coupable de provocation au terrorisme, a écopé de trois ans de prison assortis d’un sursis probatoire et d’un suivi socioéducatif.
Louqmane Ingar a été sanctionné par une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour association de malfaiteurs. Ismaïl Gamaev a quant à lui reçu une peine de cinq ans de prison, dont 30 mois avec sursis.
Le procès, débuté le 4 novembre en France, visait à déterminer les responsabilités dans l’assassinat de Samuel Paty, survenu le 16 octobre 2020.
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, avait été tué par Abdoullakh Anzorov, un jeune d’origine tchétchène. Anzorov a agi après avoir visionné une vidéo virale de Brahim Chnina, soutenue par Abdelhakim Sefrioui, dénonçant l’enseignant.
Des mineurs ont aussi été jugés lors d’un procès conclu en fin 2023. Le tribunal a examiné le rôle des huit accusés, dont cinq étaient détenus. Epsirkhanov et Boudaoud, proches d’Anzorov, nient toute connaissance du projet du tueur.
Parallèlement, Yusuf Cinar, Ismaïl Gamaev, et Louqmane Ingar ont été jugés pour leur soutien idéologique à Anzorov par le biais de groupes Snapchat.
Priscilla Mangel, seule femme accusée, était suspectée d’avoir encouragé Anzorov dans son projet via des échanges réguliers.