À Paris, le procès pour l’assassinat de Samuel Paty continue avec, cette semaine, l’analyse des rôles de Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov. Ces deux accusés sont jugés pour complicité dans cet acte de terrorisme et risquent la réclusion à perpétuité. Ils sont suspectés d’avoir assisté l’assassin dans l’obtention de l’arme utilisée. Naïm Boudaoud est accusé de l’avoir déposé sur le site de l’attentat.
L’audience de lundi matin a vu deux témoins clés, mineurs lors des faits, être entendus. Répondant aux nombreuses questions, un témoin, surnommé « Karim », a précisé qu’il n’avait vu qu’une opportunité monétaire lorsqu’on lui a demandé de désigner Samuel Paty. L’accusé principal lui avait proposé 350 euros pour cette information, prétendant vouloir seulement filmer l’enseignant.
Le témoin « Karim » a exprimé ses regrets avec émotion, affirmant qu’il n’avait jamais envisagé que Samuel Paty serait assassiné. Une version similaire a été donnée par un autre mineur, « Sami », qui a également reçu de l’argent pour avoir identifié le professeur sans connaître les intentions de meurtre.
Afin de comprendre le point de vue des entourages des accusés, Fouzia, la mère de Naïm Boudaoud, a plaidé l’innocence de son fils. Elle a affirmé que Naïm n’avait pas pu être au courant des intentions terroristes. Son fils, selon elle, a toujours été éduqué dans un respect profond des lois.
Le procès, démarré le 4 novembre, se poursuivra jusqu’au 20 décembre, avec le témoignage des différents accusés pour cerner leur implication exacte. Parmi les huit accusés, certains pourraient obtenir des peines sévères, marquant un tournant judiciaire majeur pour ce fait divers qui a secoué la France.
La responsabilité des proches d’Abdoullakh Anzorov, notamment ceux qui l’ont aidé à avoir accès aux dispositifs ou qui ont partagé du contenu incitant à la violence, est un des points cruciaux de ce procès historique.