France : Procès des complices présumés après l’assassinat de Samuel Paty

France : Procès des complices présumés après l’assassinat de Samuel Paty

Azim Epsirkhanov, âgé de 23 ans, est l’un des accusés dans le cadre du procès concernant l’assassinat terroriste de Samuel Paty. Jugé pour complicité, il risque la réclusion à perpétuité pour avoir aidé l’auteur du crime à se procurer des armes. Premier des huit prévenus à comparaître, Epsirkhanov a été interrogé par la Cour d’Assises spéciale pour déterminer son rôle dans les événements tragiques du 16 octobre 2020.

Durant l’audience, Epsirkhanov a décrit sa rencontre avec Anzorov, l’auteur de l’attentat, trois jours avant les faits, le 13 octobre 2020. Anzorov, habitant Évreux, avait demandé à Epsirkhanov de le rejoindre à Rouen sous prétexte de recherches professionnelles. Selon Epsirkhanov, Anzorov souhaitait offrir un couteau à son grand-père, une intention qui aurait été partagée par Naïm Boudaoud, également accusé de complicité d’assassinat.

Ainsi, ils se sont rendus ensemble dans un commerce pour acheter un couteau. Ce même jour, Anzorov aurait aussi cherché à se procurer une arme à feu, mais sans succès. Malgré les demandes insistantes de son ami, Epsirkhanov affirme ne pas avoir fait le lien entre ces actions et un quelconque projet d’attentat. Il se trouvait avec Anzorov le lendemain matin, sans savoir qu’Anzorov exécutait son plan meurtrier plus tard dans la journée.

Le procès soulève également des questions sur le lien avec l’Islam et la radicalisation. La cour a passé en revue les recherches en ligne des accusés pour détecter des signes d’extrémisme. Si certains témoignages tendent à disculper les prévenus de toute radicalisation, d’autres, comme celui d’un agent de la Sous-direction antiterroriste, révèlent des indices potentiels de déviances idéologiques.

Pendant l’interrogatoire, les échanges se sont tendus sur une phrase utilisée par Epsirkhanov sur les réseaux sociaux, similaire à celle employée par Anzorov. Cette citation est couramment employée par les musulmans lors de décès, ce qui a été précisé par Epsirkhanov au tribunal.

Le procès doit déterminer les responsabilités des huit accusés dans l’assassinat du professeur Samuel Paty, un événement tragique qui continue de résonner en France et au-delà. Le verdict sera crucial pour trancher sur le degré d’implication de chacun dans cette affaire de terrorisme qui a marqué toute une nation.

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