France : Hassen Chalghoumi Témoigne au Procès de l’Attentat de Samuel Paty

France : Hassen Chalghoumi Témoigne au Procès de l’Attentat de Samuel Paty

Le procès de l’attentat contre Samuel Paty s’est poursuivi à Paris avec l’audition très attendue d’Hassen Chalghoumi. L’imam de Drancy, figure controversée, a pris la parole devant la Cour d’Assises spécialement composée, pour offrir un témoignage tranchant contre Abdelhakim Sefrioui, un des accusés.

Chalghoumi a décrit Sefrioui comme un « fanatique religieux » et un « militant de l’islamisme radical », le qualifiant même de « gourou ». Il a dénoncé une « stratégie victimaire » de Sefrioui, qu’il associe aux Frères Musulmans, et a passé plus d’une heure à expliquer ses griefs personnels. L’imam a témoigné en détail des conflits antérieurs avec Sefrioui, évoquant les nombreuses insultes qu’il a reçues, allant jusqu’à le qualifier de « traître » et d' »ami du CRIF ».

Chalghoumi a également critiqué Sefrioui pour avoir publié une vidéo dénonçant les cours de Samuel Paty, considérant cela comme un « appel au passage à l’acte ». Selon lui, c’est cette propagande qui a conduit aux événements tragiques de Conflans-Sainte-Honorine.

Malgré un discours déterminé, Chalghoumi a rencontré des difficultés face aux questions de la défense, qui l’ont poussé sur ses contradictions. Les avocats ont mentionné ses antécédents, comme une plainte en 2005 et son interdiction d’entrée aux États-Unis en 2012, pour souligner sa radicalité supposée. Chalghoumi a réagi en évitant de répondre directement à certaines questions, répétant « hors sujet, pas de commentaires ».

Le procès, débuté le 4 novembre, se concentre sur la responsabilité de huit accusés dans l’assassinat du professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty, en octobre 2020. Parmi les accusés figurent des proches d’Abdoullakh Anzorov, le tueur de Paty, abattu par la police après l’attentat.

Ce procès est perçu comme historique en France, avec un focus particulier sur le rôle de chaque accusé. La justice examine notamment la complicité dont pourraient avoir fait preuve Azim Epsirkhanov et Naim Boudaoud en accompagnant Anzorov dans son projet meurtrier. Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui sont également en procès pour association de malfaiteurs terroriste.

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