En France, le témoignage de Z. Chnina était très attendu au procès concernant la tragique mort de l’enseignant Samuel Paty. Âgée de seulement 13 ans au moment des faits, elle avait accusé son professeur de discrimination, une affirmation qui a conduit à une suite d’événements tragiques.
Z. Chnina, habillée simplement, a pris la parole devant une salle pleine d’attention. Elle a témoigné pendant quatre heures, répondant à des questions délicates. La jeune fille a présenté ses excuses à la famille de Samuel Paty avec émotion, regrettant de ne pas l’avoir fait correctement lors de son procès précédent.
Elle a déclaré, les larmes aux yeux : « Aujourd’hui j’ai détruit votre vie. Je me plains de ne pas avoir vu mon père mais vous ça fait plus de 4 ans que vous ne l’avez pas vu ». Z. Chnina a reconnu qu’elle avait menti sur la présence au cours où les caricatures controversées avaient été montrées, ce qui a amené son père à porter plainte.
Dans son témoignage, la jeune fille a décrit un père affectueux, mais celui-ci est poursuivi pour des accusations de terrorisme. Elle a exprimé des remords sincères pour les conséquences de ses actes, tout en décrivant comment elle s’était laissée emporter par son mensonge.
Z. Chnina a partagé son pressentiment d’angoisse après avoir réalisé l’impact de ses mensonges. Elle a détaillé ses sentiments lorsqu’elle a appris la mort de Samuel Paty, se rappelant avoir regardé la nouvelle à la télévision et pleuré dans les bras de sa famille.
Ce procès, hautement médiatisé, se tient dans un contexte tendu alors que la France tente de comprendre l’enchaînement fatal qui a conduit à l’assassinat de l’enseignant par Abdoullakh Anzorov en octobre 2020. Le tribunal examine les responsabilités des huit accusés, incluant deux proches de l’assaillant.