France : Peine Requise contre un Influenceur Algérien provoque des Tensions Diplomatiques
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Le parquet de Montpellier a réclamé, le lundi soir, une peine de six mois de prison avec sursis pour l’influenceur algérien Doualemn. Cette demande concerne des accusations de « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ».
Son avocat, Maître Baptiste Mousset, a exprimé son étonnement à la sortie du tribunal, affirmant que « les réquisitions sont dans la continuité de ce qui s’est passé depuis le début de cette affaire ». Il a comparé l’ampleur médiatique de l’affaire à « une montagne [qui] a accouché d’une souris » après la grande publicité du signalement par le maire de Montpellier.
Le procès de cet influenceur âgé de 59 ans, qui comptabilise 168 000 abonnés sur TikTok, a suivi un signalement de Michaël Delafosse, maire de Montpellier, l’accusant d’avoir appelé à éliminer un opposant algérien. Ces accusations ont été reprises par le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch.
Malgré ces graves allégations, le parquet a avoué lors de l’audience que la vidéo en question ne comportait pas d’appel au meurtre, mais à commettre des violences.
Cette affaire a exacerbé les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie. Doualemn s’est vu retirer son titre de séjour et expulsé vers l’Algérie, qui l’a ensuite renvoyé en France. Cette décision, selon Alger, n’a pas respecté le cadre légal.
L’influenceur a été mis en détention dans un Centre de rétention administrative avant d’être libéré par décision de justice, qui a suspendu l’expulsion et annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a évoqué la possibilité de mesures de rétorsion contre l’Algérie. Il a fait part de sa « stupeur » face à la position algérienne, proposant une révision des quotas de visas ou une réduction de l’aide au développement.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a critiqué la décision de l’Algérie de refuser d’accueillir Doualemn, l’accusant de vouloir « humilier la France ».
De son côté, la diplomatie algérienne a fermement dénoncé ce qu’elle considère comme une « campagne de désinformation », accusant certains mouvements politiques en France de vouloir déstabiliser l’Algérie.
La France, par le biais du Quai d’Orsay, a réagi via son porte-parole Christophe Lemoine, évoquant une « attitude hostile » de la part des autorités algériennes.
Pour plus d’informations, comme indiqué, ce texte est basé sur un article de notre confrère Feïza Ben Mohamed, publié par Anadolu.