Algérie : Doualemn condamné à Montpellier et au cœur d’un imbroglio diplomatique

Algérie : Doualemn condamné à Montpellier et au cœur d’un imbroglio diplomatique

L’influenceur algérien, Boualemn Naman, surnommé « Doualemn », a récemment été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier. Cette décision, rapportée par les médias français, fait suite à des poursuites pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». L’accusation repose sur une vidéo initialement perçue comme une incitation à la haine.

Le procès de Doualemn, suivi par plus de 168 000 abonnés sur TikTok, a démarré suite au signalement du maire de Montpellier, Michaël Delafosse. Ce dernier, et le Préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, accusaient l’influenceur d’avoir incité à la violence contre un opposant algérien. « Doualemn » a ensuite vu son titre de séjour révoqué par une procédure d’urgence initiée par le ministère français de l’Intérieur.

Après l’expulsion de Doualemn vers l’Algérie, il fut refoulé vers la France. Alger a refusé de le recevoir, arguant que la procédure légale n’avait pas été respectée. Suite à cela, il a été placé dans un Centre de rétention administrative avant d’être libéré par décision de la justice administrative française, qui a suspendu son expulsion.

Ce différend a généré des tensions notables entre Paris et Alger. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a évoqué des possibles mesures de rétorsion, telles que la révision des quotas de visas ou la réduction de l’aide au développement. En parallèle, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a critiqué l’Algérie pour son refus d’accueillir l’influenceur, interprétant cela comme un geste d’humiliation envers la France.

La diplomatie algérienne a réagi vigoureusement, dénonçant ce qu’elle percevait comme « une campagne de désinformation » menée par certains partis politiques français, notamment l’extrême droite. Selon elle, l’expulsion était « arbitraire et abusive », mettant en avant l’intégration sociale de Doualemn en France depuis de nombreuses années.

Le Quai d’Orsay, par l’entremise de son porte-parole, Christophe Lemoine, a rétorqué en soulignant une récente hostilité de l’Algérie envers la France. Les discussions internes au sein du gouvernement français se sont intensifiées, nécessitant même l’intervention du président Macron pour apaiser le climat et préconiser un dialogue respectueux entre les deux nations.

Ce texte s’appuie sur des informations rapportées par nos confrères de l’agence Anadolu.

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *