Algérie : Refus des expulsés en provenance de France, tensions croissantes

Dans une récente affaire relayée par le Figaro, deux ressortissants algériens, âgés de 30 et 41 ans, ont été réexpédiés en France après avoir été expulsés vers leur pays d’origine. L’absence de « laissez-passer consulaire » a poussé les autorités algériennes à refuser l’entrée des deux hommes, considérés comme « dangereux » par le journal.

Le premier individu, Abdelkadir B., venait de sortir de prison tandis que le second, Nasr Eddine K. , avait des antécédents de troubles à l’ordre public en France. Ce dernier faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec interdiction de retour. Le mercredi précédent, les autorités algériennes ont également refusé l’entrée à un Algérien de 26 ans pourtant muni d’un passeport algérien.

Ce dernier avait été condamné pour des actes de violence et de menaces, et a été reconduit au centre de rétention administrative de Metz en France. Cette situation a exacerbé les tensions déjà présentes autour des OQTF, notamment après l’affaire des influenceurs algériens expulsés de France pour incitation à la violence.

Face à ces tensions, le ministre français de l’Intérieur avait même évoqué la possibilité de prendre des mesures sérieuses si l’Algérie continuait à refuser de reprendre ses ressortissants « dangereux ». L’accord algéro-français de 1968 sur le séjour et l’emploi des Algériens est devenu un point de friction entre les deux nations.

Malgré ces crispations, le Président français Emmanuel Macron a souligné la nécessité de respecter les accords de 1994 permettant le retour de ressortissants munis de papiers d’identité. Dans une récente interview, l’ancien ambassadeur d’Algérie à Madrid a minimisé les réclamations françaises sur le manque de laissez-passer consulaires, indiquant qu’en 2024 l’Algérie en avait délivré environ 3 000.

A noter que cette information a été publiée initialement par nos confrères de l’agence Anadolu.