Algérie : Expulsion controversée de l’influenceur Doualemn depuis la France

Une décision notable a été prise par une commission de magistrats français dans le département de l’Hérault, en France, concernant l’influenceur algérien connu sous le nom de « Doualemn ». Ce dernier, dont le véritable nom est Boualem Naman, âgé de 59 ans, fait face à des mesures d’expulsion malgré une condamnation à cinq mois de prison avec sursis. Initialement dénoncé pour incitation à la violence sur les réseaux sociaux, sa situation a pris un tournant significatif.
Après que le ministère de l’Intérieur français a initié son expulsion, l’Algérie a refusé de le recevoir, invoquant des problématiques de laissez-passer consulaire ainsi qu’un « non-respect de la procédure ». Cet événement a exacerbé les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, soulignant des relations déjà fragiles, notamment depuis la position de la France sur le Sahara occidental.
À la suite de son refus par l’Algérie, Doualemn a été maintenu dans un Centre de rétention administrative avant d’être relâché par la justice administrative française. Celle-ci a suspendu l’expulsion tout en demandant une réévaluation de son obligation de quitter le territoire.
Jeudi dernier, la situation s’est encore compliquée lorsque le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné Doualemn à cinq mois de prison avec sursis pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». Suite à cette décision, des tensions supplémentaires sont apparues entre Paris et Alger.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son mécontentement, évoquant une possible réponse diplomatique si l’Algérie persistait dans sa position. Des réductions de quotas de visas et d’autres mesures ont été mentionnées comme possibles réactions françaises.
Côté algérien, les autorités ont réagi fermement, accusant certains courants politiques en France, particulièrement l’extrême droite, de mener une « campagne de désinformation » contre leur pays.
Dans un communiqué, elles ont également dénoncé l’expulsion de Doualemn, qu’elles jugent « arbitraire et abusive », insistant sur l’intégration sociale du concerné en France. Le Quai d’Orsay, par la voix de Christophe Lemoine, a réagi en soulignant l’attitude hostile récente de l’Algérie à l’égard de la France.
Enfin, l’avocate de Doualemn, Me Marie David-Bellouard, a exprimé son opinion selon laquelle cette expulsion est avant tout une décision de nature politique. Selon elle, Doualemn est pris dans un jeu politique et compte engager des procédures pour contester la décision d’expulsion. Cet article s’inspire des informations rapportées par l’agence Anadolu.
Changez de vos comportements et ne considérez pas l’Algérie comme votre centre de retention administrative. Il faut informer les consulats algériens de toute mesure privative de liberté et de toute arrestation. Les consulats doivent être autorisés à communiquer avec tout présumé algérien pour déterminer son identité grâce à son audition, et la prise de ses empreintes et sa photo, même s’il est détenteur de documents algériens qui peuvent être falsifies. Ce sont là les règles élémentaires prévues par la Convention consulaire bilatérale de 1974 et la convention de vienne.