France : Le Tribunal valide le retrait du titre de séjour de l’influenceur algérien Doualemn
Le tribunal administratif de Paris a confirmé le retrait du titre de séjour de l’influenceur algérien Doualemn, selon une déclaration partagée ce mercredi en ligne. Cependant, la justice a temporairement suspendu l’expulsion « en urgence absolue » ordonnée par le ministère de l’Intérieur. Cette mesure avait été prise face au contenu de ses vidéos publiées sur TikTok.
Le juge des référés a estimé que les accusations d’appel à la violence, faites à l’encontre de Doualemn, constituent une menace grave pour l’ordre public, justifiant ainsi le retrait du titre de séjour. Le ministre de l’Intérieur, cependant, ne pouvait expulser Doualemn en « urgence absolue » et doit désormais suivre une procédure d’expulsion classique.
Les liens présumés avec d’autres influenceurs algériens radicalisés n’ont pas été établis, et la dernière condamnation pénale du requérant date de 23 ans, a souligné le tribunal. Les facteurs personnels, tels que sa résidence régulière en France depuis 15 ans avec ses enfants et sa compagne française, ont également pesé dans la décision de suspendre son expulsion immédiate.
Cette décision intervient dans un climat de tensions diplomatiques croissantes entre la France et l’Algérie. Ces tensions ont été exacerbées par l’incident lié à l’expulsion ratée. Un responsable mentionné par l’Agence Anadolu a déclaré que le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a évoqué des sanctions potentielles, telles que la révision des quotas de visas, en réponse à l’attitude de l’Algérie. Barrot avait exprimé son « stupéfaction » face au refus de l’Algérie de reprendre l’influenceur.
Par ailleurs, l’Algérie a dénoncé ce qu’elle considère comme une « campagne de désinformation » menée par certains courants politiques français à son encontre. La diplomatie algérienne estime que l’expulsion de Doualemn est « arbitraire et abusive » et une opportunité pour critiquer l’Algérie. Selon le communiqué, Doualemn est bien intégré socialement et familialement en France.
En réaction, le Quai d’Orsay, par la voix de Christophe Lemoine, a affirmé qu’il n’y avait pas de « désinformation » mais a admis que la relation entre les deux pays était à un « seuil extrêmement inquiétant ». Les discussions sont en cours au sein des ministères concernés pour décider des prochaines étapes face à cette situation tendue.
Ces événements témoignant de la complexité des relations diplomatiques sont initialement relatés par l’agence Anadolu, qui nous offre un aperçu de la situation actuelle. Le cadre juridique et diplomatique autour de l’affaire Doualemn reste donc incertain, avec des implications potentiellement significatives pour les relations franco-algériennes.