Des experts juridiques et universitaires se sont réunis à Istanbul ce week-end pour une conférence internationale de deux jours portant sur la justice, la reconstruction et la relance dans les sociétés post-conflit. Organisée par l’Université du Bosphore, la conférence intitulée « Justice et reconstruction dans les sociétés post-conflit » a accueilli des participants de Türkiye et d’ailleurs. Siba N’Zatioula Grovogui, professeur à l’université Cornell, a prononcé le discours d’ouverture, abordant notamment les « approches non européennes de la reconstruction ». « Le droit international est un héritage universel », a-t-il déclaré selon Anadolu. Il a également critiqué ce qu’il qualifie de « cadre juridique eurocentrique », ajoutant que « l’Europe a apporté au monde l’idée que les alliés sont plus importants que le droit, car ils sont choisis », en référence au soutien occidental au gouvernement israélien dans le cadre de la guerre à Gaza.
Les participants ont discuté du rôle des mécanismes juridiques dans la reconstruction post-conflit, abordant des sujets tels que le droit pénal international, les politiques migratoires, la réforme constitutionnelle et les dommages environnementaux. Des initiatives comme le Tribunal de Gaza, qui a tenu ses premières audiences à Sarajevo, illustrent ces efforts pour la justice internationale.
Les panels du deuxième jour ont couvert des thèmes variés, incluant la réévaluation des sanctions, les constitutions en situation de pression, la reconstruction via la société civile et les perspectives juridiques sur la reconstruction écologique. L’importance des institutions nationales des droits de l’homme dans ces processus de reconstruction a également été soulignée, rappelant le rôle crucial de ces acteurs dans la défense des libertés fondamentales.