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Sénégal - Dualité au sommet de l'Etat : le Président de la République appelé à prendre ses responsabilités

L’avertissement de Cheikh Ibrahima Diallo résonne comme un rappel à l’ordre républicain. Alors que des tensions institutionnelles entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko agitent le Sénégal, sa décloration fuse : « La république n’a pas d’amis mais des commis d’État qui doivent se conformer ou se démettre ». Cette phrase, empruntée à la tradition politique française, puise dans l’histoire constitutionnelle. Elle renvoie explicitement à la formule de Léon Gambetta en 1877, lancée au maréchal Mac-Mahon lors d’une crise institutionnelle : « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine […] il faudra se soumettre ou se démettre ».

M. Diallo inscrit son propos dans une continuité historique, saluant l’attitude des anciens présidents sénégalais Léopold Senghor, Abdou Diouf et Macky Sall, qui auraient su  » prendre leurs responsabilités face à des collaborateurs encombrants.  » Cette référence rappelle les démissions forcées sous la IIIe République française, comme celle du président Jules Grévy en 1887, poussé à quitter le pouvoir après un scandale de trafic d’influence impliquant son gendre .

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Le concept de « commis d’État » évoqué par Diallo renvoie à l’idéal du serviteur public dont la loyauté va exclusivement aux institutions. Bruno Lasserre, vice-président du Conseil d’État français, le définit comme une figure incarnant « l’engagement au service de l’État […] considéré comme la fonction la plus importante et la plus noble qui soit » . Un tel commis doit privilégier l’intérêt général aux alliances personnelles.

« Sans respect des institutions, nous n’avons pas d’État », insiste Diallo, plaidant pour une « rigueur obligatoire » afin de « sauver le pays ». Cet appel à la stabilité institutionnelle résonne comme un écho lointain de l’ultimatum républicain de Gambetta, rappelant que toute autorité doit accepter la primauté du cadre collectif sur les ambitions individuelles. Dans un contexte sénégalais marqué par une cohabitation inédite, ce rappel historique souligne l’urgence d’un fonctionnement institutionnel apaisé.

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2 commentaires

  1. Sagna

    C’est toujours des fumiers.

    Qu’ils se mettent à côté. Le clash ils en veulent ,mais ne l’auront pas inchaallah.


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