UCAD : Lancement du colloque PHYTOVALO pour une transition écologique en Afrique

Ce lundi, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a présidé la cérémonie d’ouverture du colloque PHYTOVALO, en parallèle du congrès de la Conférence internationale des responsables d’universités et institutions scientifiques d’expression française (CIRUISEF), à l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar. Ce colloque, qui se tiendra toute la semaine, est articulé autour du thème « Valorisation des algues et plantes d’Afrique ». Cette rencontre scientifique ambitieuse explore le potentiel des ressources naturelles face aux défis climatiques, tout en mettant en avant les biotechnologies et l’intelligence artificielle.
Dans son discours d’ouverture, Daouda Ngom a souligné l’importance cruciale de ces recherches pour la transition écologique du Sénégal et la valorisation des ressources naturelles. Il a précisé que ce colloque pourrait marquer le début d’une dynamique pour une économie durable, fondée sur l’exploitation raisonnée des ressources naturelles. Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a réaffirmé l’importance de la biodiversité dans la réalisation du référentiel Sénégal 2050, plus particulièrement dans son axe 3, dédié à l’aménagement, la gestion et le développement durables.
Le Sénégal, avec ses 718 kilomètres de littoral, constitue un terrain fertile pour l’étude des microalgues et des plantes marines. Selon le ministre, le pays abrite 338 espèces de microalgues et 1 394 espèces de plantes marines, dont l’exploitation raisonnée pourrait révolutionner des secteurs clés tels que la pharmacie, la cosmétique, l’agroalimentaire, ou encore le traitement des eaux usées. Des recherches sur ces espèces sont menées depuis les années 1950, témoignant de l’intérêt scientifique et économique croissant pour ces ressources.
Le recteur de l’UCAD, Alioune Badara Kandji, a également pris la parole lors de la cérémonie. Il a rappelé le rôle crucial des chercheurs et des enseignants-chercheurs dans la quête de solutions face aux menaces environnementales qui pèsent sur la planète. « À un moment où notre planète est menacée, il revient à la communauté scientifique de nous aider à trouver des réponses », a-t-il affirmé. Il a souligné l’importance de protéger l’environnement et de résoudre des problématiques urgentes telles que la raréfaction des ressources énergétiques et les inégalités croissantes entre pays riches et en développement.
Alioune Badara Kandji a également annoncé que l’édition 2025 du congrès CIRUISEF, qui se déroulera du 7 au 11 avril, inclura deux colloques internationaux, rassemblant plus de 15 pays. Ces événements se concentreront non seulement sur la valorisation des algues et plantes d’Afrique, mais aussi sur les innovations pédagogiques et l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement supérieur.
Ce colloque et ces initiatives marquent une étape importante dans la réflexion globale sur l’utilisation des ressources naturelles pour un développement durable, ainsi que dans l’intégration des nouvelles technologies dans les solutions face aux défis environnementaux actuels.
Il convient de noter que la rencontre a réuni le président de la CIRUISEF, Jean-Marc Broto, la directrice régionale de l’AUF, Ouidad Tebbaa, le recteur de l’UCAD, Alioune Badara Kandji, ainsi que de nombreux experts, enseignants-chercheurs et responsables d’institutions scientifiques francophones.