L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a abrité la troisième édition des Doctoriales le jeudi 23 juillet 2025. Centrées sur le thème « L’Afrique face aux défis contemporains », ces rencontres ont réuni chercheurs, doctorants et décideurs au centre de conférences de l’UCAD 2.
L’UCAD, un centre d’excellence en recherche
Le professeur Ousseynou Fall a inauguré la séance en insistant sur le rôle des Doctoriales comme espace de « maturation intellectuelle » et d’échanges interdisciplinaires. Il a salué l’implication des encadreurs et de l’administration, et a réitéré l’objectif de faire de l’UCAD « un centre d’excellence en recherche au cœur de l’Afrique ». Il a encouragé les doctorants à devenir « des pionniers de la connaissance » au service de « l’humain, la justice et l’innovation ».
L’Afrique, un continent au potentiel immense
Le Pr Mor Ndao, directeur de l’école doctorale ETHOS, a mis en avant le potentiel du continent africain, fort de ses 30 millions de km² et de ses 1,5 milliard d’habitants. Il a rappelé ses atouts, des ressources agricoles aux minerais, sans oublier sa démographie. Il a également souligné l’importance de « déconstruire les stéréotypes » hérités de la période coloniale pour mieux répondre aux enjeux actuels : gouvernance, sécurité, intelligence artificielle et changement climatique.
Des avancées et des inquiétudes
Le Recteur Alioune Badara Kandji a salué les progrès du système LMD et le rôle des écoles doctorales dans la formation d’une élite scientifique. Il a rappelé le dynamisme de l’UCAD, avec ses trois écoles doctorales, malgré la crise économique mondiale. Il a cependant exprimé ses préoccupations face aux tensions politiques et à l’insécurité qui assombrissent l’horizon tracé par des figures comme Cheikh Anta Diop ou Nelson Mandela.
Des mesures ambitieuses pour la recherche
Représentant le ministère de l’Enseignement supérieur, Amadou Daht a présenté des mesures importantes : recrutement de 500 enseignants, 1000 bourses doctorales dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et du nucléaire civil, et rénovation des laboratoires. Il a affirmé que « Le Sénégal 2050 place la recherche au cœur de son économie », confirmant l’engagement de l’État pour une recherche de haut niveau.
L’avenir de l’Afrique se joue dans la recherche
Les participants ont reconnu le paradoxe d’un continent riche mais confronté à de multiples crises. Ils ont plaidé pour une recherche ancrée dans les réalités africaines, capable d’apporter des solutions concrètes. Le Recteur Kandji a insisté sur la nécessité de « reconstruire un imaginaire positif ». L’avenir de l’Afrique, selon le Pr Ndao, repose sur sa capacité à valoriser sa jeunesse, ses ressources et sa recherche : « Le devenir du monde pourrait bien se jouer ici, en Afrique, en ce XXIe siècle ».
Selon Sud Quotidien, LAMINE DIEDHIOU
Que des vieux avec de vieux logiciels, ils verrouent tout et font les grosses têtes alors que leurs recherches n’ont abouties à rien du tout … Juste compte le titre de docteur. Laisser les jeunes avec de réelles ambitions et des recherches appliquées qui servent les populations.