Amacodou Diouf: « Sonko a le plein droit de se prononcer sur la politique de recouvrement des taxes ou des impôts »

La sortie d’Ousmane Sonko continue de susciter la polémique. Entre déception, amertume et satisfaction, les sentiments sont partagés. Afin de recueillir des éclaircis sur cette affaire qui défraye la chronique, Senego a joint  Amacodou Diouf, expert en suivi, évaluation et gestion de Programmes de développement communautaire et membre de l’Ofnac, qui a bien voulu nous faire part de ses sentiments.

En tant que fonctionnaire et citoyen sénégalais, Ousmane Sonko a un point de vue fonctionnel et citoyen. Rien que pour cela il est libre de militer dans un parti politique. Donc le débat ne se situerait pas à ce niveau,  selon Amacodou Diouf.

« Le débat se situe plutôt aux informations techniques dont il a mis à la disposition, certainement, des Sénégalais, et qui ont trait à sa fonction. Si tel est le cas, le fonctionnaire a une obligation de réserve. Si tel n’est pas le cas, le droit à l’expression, par rapport à la vie économique et sociale, est reconnu à tout le monde« , confie t-il. Pour ainsi dire que si M. Sonko a révélé des informations qui ressortent de sa fonction d’inspecteur des impôts, il n’aurait pas respecté l’obligation de réserve.

D’un autre côté, par rapport aux rumeurs faisant état d’une sortie purement politique de Sonko, qui veut faire du buzz, il répond: « Si c’était politique, il allait attaquer sous l’angle politique. Et cela ne devrait avoir aucun rapport avec sa fonction. Il pouvait donner son avis sur la politique fiscale du Sénégal, mais pas donner des informations précises sur des montants précis. Mais si c’était par rapport à la politique fiscale, il a le droit de donner une réponse politique sur ça. Il a le plein droit de se prononcer sur la politique de recouvrement des taxes ou des impôts. Mais quant à cibler une institution, donner des montants, c’est parce qu’il travail à la Dgid et qu’il dispose de ces informations, sur cet angle, il ne devrait pas se prononcer à cause de l’obligation de réserve.« 

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