PROMISE – DGID : Accompagner la naissance d’une industrie de la microfinance islamique au Sénégal

L’organisation PROMISE, en collaboration avec la DGID, a organisé un atelier technique, d’échanges sur le cadre de la microfinance islamique au Sénégal. La rencontre a eu lieu ce jeudi 24 septembre 2020 au Radisson Blu hôtel de Dakar.

PROMISE…

Le Programme du développement de la micro finance islamique au Sénégal (Promise) est né de la volonté de l’Etat de soutenir l’inclusion financière. Ce, avec l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID). Il vise en la création d’une industrie durable de la micro finance islamique au Sénégal qui améliore les moyens de subsistance et les conditions de vie des populations défavorisées, en particulier les jeunes et les femmes en milieu rural et urbain.

Diversifier les sources de financements…

« Comme vous le savez, la mise en place d’un secteur de la microfinance islamique suppose de nouvelles réformes au niveau réglementaire et fiscal« , souligne Yaye Fatou Diagne. La coordonnatrice nationale de PROMISE de rappeler que le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec la Banque Islamique de Développement (BID) a mis sur pied le PROMISE pour diversifier les sources de financements des jeunes et des femmes évoluant dans les secteurs porteurs du PSE surtout en milieu rural.

Améliorer le revenu des bénéficiaires…

« D’un coût global de 47 milliards de FCA étalé sur cinq (5) années renouvelable, le PROMISE a pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l’accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l’ensemble du territoire national, d’ici à 2025. Mais sa véritable finalité est de voir la branche de la microfinance islamique devenir performante, inclusive et pérenne au service d’une économie émergente, dans une société solidaire« , souligne la responsable apériste.

Objectifs…

Et pour y parvenir, le programme ambitionne, ainsi de soutenir l’élaboration d’un cadre réglementaire de la microfinance islamique. Mais aussi de renforcer les capacités des institutions de micro finance participantes et celles des bénéficiaires cibles et de mettre à disposition une ligne de refinancement en microfinance islamique.

« L’atteinte de ces objectifs spécifiques permettra d’installer définitivement la microfinance islamique au Sénégal et de réduire le taux d’exclusion financière en accompagnant le financement des projets des secteurs prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PSE). Dans une démarche concertée, nous nous sommes déployés aux côtés des autorités de régulation pour soutenir leur volonté d’élaborer et d’aménager un cadre réglementaire favorable à la microfinance islamique dans notre pays. C’est tout le sens qu’il faut donner à l’atelier de partage sur les instructions de la BCEAO et à celui consacré à la réflexion le Livre IX du code CIMA« , fit-elle savoir.

Et l’atelier de ce matin entre également en droite ligne de cette » conviction » qui les anime et qui consiste à développer des « synergies » pour accélérer les réformes à tous les niveaux.

Réflexion…

Et lors de cette rencontre, ils a été question de réfléchir sur un des maillons importants de ce cadre règlementaire à savoir la fiscalité. Pour ainsi apporter des réponses « concrètes » des problématiques telles que les dispositions fiscales actuelles relatives à la finance islamique au Sénégal ; les contraintes qui sont liées au régime fiscal des produits de microfinance islamique et les perspectives d’aménagements fiscaux indispensables à la mise en place de la microfinance islamique.

Ainsi, la réponse à ces questions permettra de jeter les bases d’une réforme du Code général des impôts pour accompagner la naissance d’une industrie de la microfinance islamique au Sénégal.

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