Pharmacie Fadilou Mbacke – S. Gassama: « Il y a eu un abus de pouvoir »

Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama a dénoncé « l’abus de pouvoir » dans le différend qui oppose le Dr en pharmacie, Cheikhouna Gaye au Commissaire de police, Bara Sankharé.

Abus de pouvoir

C’est un Seydi Gassama catégorique. La où certains observateurs réfléchissent deux fois pour comprendre les tenants et les aboutissants de l’affaire dite de la pharmacie Fadilou Mbacké, le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal touche du doigt un « abus de pouvoir » de la part du Commissaire Sankharé. Le droit-de-l’hommiste de souligner que son constat réside sur le seul fait que le Commissaire ait appelé la force publique pour venir arrêter ce Docteur dans la pharmacie. Pourtant, se désole-t-il, M. Sankharé y était comme un « simple client« . S’il y a des problèmes, poursuit-il, il doit pouvoir « porter plainte contre le pharmacien » au lieu de se comporter comme il l’a fait. Et de se demander in fine, comment peut-on lui (Ndlr: commissaire) donner des excuses pour cet abus qu’il a commis. « C’est inacceptable !« , peste-t-il.

Sanctions

Des sanctions, notamment contre le commissaire de police Bara Sankharé, nombreux sont les sénégalais, en particulier, les défenseurs des droit de l’homme qui en réclament. « Lorsque que cela se produit, il faut que les sanctions prévues par la loi soient prises », a dit Seydi Gassama. Et d’emboucher la trompette, précisant au passage que, qu’on soit commissaire ou simple policier, lorsqu’on commet des actes de ce genre, il faut que les sanctions tombent.

Rétrospective  

Les faits se sont produits dans la soirée du 14 au 15 août 2019. Ce jour-là, le Commissaire de police Barra Sankharé est allé acheter un médicament à la pharmacie Fadilou Mbacké de Patte d’Oie Builders. Mais c’était sans compte sur le refus du Dr en pharmacie. Cheikhouna Gaye qui exige la prescription d’une ordonnance pour vendre le produit. S’en est suivi une vive altercation dont les images ont fini par se répandre très vite sur la toile. Une affaire ayant valu à M. Sankharé, Commissaire de police des Parcelles Assainies d’alors, d’être affecté à la Direction générale de la police nationale (Dgpn).