Niger : L’Union Européenne impose des sanctions sévères à la junte militaire

L’Union Européenne (UE) a imposé des sanctions strictes aux nouvelles autorités du Niger. Ces mesures vont de la restriction de déplacement à un gel des avoirs. Ce mouvement de l’UE survient après une série de sanctions similaires imposées par la France et les États-Unis en réponse à l’instabilité politique croissante dans le pays.

La mise en place de la junte militaire au Niger a été suivie de près par les pays occidentaux. Le renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet a provoqué une série de sanctions, notamment de la part de Washington, qui a suspendu une aide importante de l’ordre de 500 millions de dollars.

La Maison Blanche avait justifié cette mesure en déclarant que toutes les voies possibles pour préserver l’ordre constitutionnel au Niger avaient été épuisées. Cependant, il a été précisé que l’aide humanitaire destinée à la population n’était pas concernée par ces sanctions.

Avant les sanctions de l’UE, la France avait également pris des mesures sévères contre le Niger. Emmanuel Macron avait annoncé la suspension de toutes les actions d’aide au développement et d’appui budgétaire envers le Niger. Aujourd’hui, l’UE suit le même chemin, en imposant ses propres sanctions à la junte militaire.

Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’Union Européenne, a souligné que ces mesures étaient conformes à la volonté de l’UE de sanctionner les entités qui mettent en péril la stabilité, la démocratie et l’état de droit. Ces actions représentent une menace pour la paix et la sécurité dans la région.

D’après Borrell, le nouveau cadre de l’UE envoie un message clair : les coups d’État militaires ont un prix. Il a également insisté sur le fait que ces nouvelles mesures n’affecteraient pas l’aide humanitaire. L’UE reste déterminée à soutenir le peuple nigérien par le biais d’une aide humanitaire destinée à remédier aux pénuries de produits de base.