Sanctions européennes contre l’Iran : la France passe à l’action

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a déclaré, ce lundi, que l’Union européenne a décidé d’imposer des sanctions à l’encontre de neuf individus et entités iraniens, accusés d’être responsables de la politique d’otages d’État. Cette décision inclut la prison de Chiraz, en Iran.
Jean-Noël Barrot, exprimant sa position sur le réseau social « X », a précisé que cette initiative émane de sa proposition, adoptée lors de la réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, qui s’est tenue le lundi 14 avril au Luxembourg. « Sur ma proposition, neuf individus et entités iraniens responsables de la politique d’otages d’État, y compris la prison de Chiraz, sont frappés par des sanctions européennes à compter d’aujourd’hui », a-t-il souligné, sans pour autant révéler la nature exacte de ces sanctions.
Le ministre a également exprimé sa détermination à œuvrer pour la libération des citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, prisonniers en Iran dans des conditions qualifiées d’indignes. Barrot a également annoncé que « la France portera plainte devant la Cour internationale de justice » contre l’Iran en raison du refus de celui-ci d’accorder des visites consulaires aux otages français.
Parallèlement, il a renouvelé son appel aux ressortissants français de « ne pas se rendre en Iran et ceux qui y sont de passage à repartir au plus vite », mentionnant les risques de détention arbitraire. Cette mise en garde avait déjà été formulée le jeudi précédent.
Rappelons que les sanctions de l’Union européenne contre l’Iran, en place depuis 2011, ont été justifiées par des « graves violations des droits de l’homme » et prolongées récemment jusqu’au 13 avril 2025. En 2022, des sanctions supplémentaires ont été appliquées à l’Iran, suite à la fourniture de matériel militaire à la Russie, y compris des drones.
Ce texte a été lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.