Médias sénégalais : le Synpics appelle à une réforme majeure

Médias sénégalais : le Synpics appelle à une réforme majeure

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), par la voix de son Secrétaire général, Moustapha Cissé, a lancé un vibrant plaidoyer en direction du chef de l’État, appelant à une révision audacieuse de la gouvernance dans le secteur des médias. Cette démarche a eu lieu lors de la remise traditionnelle du cahier de doléances. Cissé a mis en lumière la nécessité de renforcer la sauvegarde des emplois en insistant sur la place centrale des médias dans la démocratie sénégalaise.

Dans un contexte économique mondial incertain, Moustapha Cissé a affirmé que la souveraineté devait être perçue comme un bouclier protecteur et un vecteur de puissance. Il a exhorté à une vision collective et inspirée, convaincu que les médias doivent être un pilier de la souveraineté nationale. Selon lui, la presse sénégalaise fait face à de nombreux défis, tant dans le secteur public que privé, où les injustices structurelles et les violations des droits sociaux minent l’indépendance et, in fine, la contribution au développement du pays.

Pour résoudre ces difficultés, le Synpics propose une refondation sectorielle autour de trois piliers essentiels. Le premier, l’indépendance structurelle, repose sur la nécessité d’une régulation impartiale et d’une transparence financière. En second lieu, la valorisation des acteurs du secteur à travers une meilleure protection sociale et un investissement pérenne dans la formation est prônée. Enfin, l’adaptation numérique et le maintien de l’éthique dans ce contexte de flux rapides d’information sont jugés cruciaux. Moustapha Cissé souligne l’importance d’une presse responsable et souveraine.

Lors de cette rencontre, plusieurs dysfonctionnements ont également été mis en avant. Le Synpics alerte sur le retard du versement du budget 2024 du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored), ainsi que sur l’immobilisation de la Commission de la carte nationale de presse. En outre, il appelle à rouvrir le dialogue autour des conclusions des Assises de la presse remises précédemment au ministère de la Communication. Sans oublier de dénoncer la suspension de 381 médias par arrêté ministériel, une mesure aux effets néfastes sur un secteur déjà en difficulté.

Ce texte a été initialement publié par Denise Zarour Medang sur le site de nos confrères de Sud Quotidien.

1 COMMENTAIRES
  • Ndiaye

    Ne touchez pas à la liberté de la presse, elle est sacrée !

Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *