Des responsables des Nations unies ont récemment insisté sur l’urgence d’arrêter l’escalade du conflit au Liban. Ils cherchent à éviter que la guerre entre le Hezbollah et Israël ne suive la « même spirale catastrophique » que celle observée à Gaza.
Matthew Hollingworth, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le Liban, a mis en avant l’importance de prévenir une telle crise. « Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher que cela se produise », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Genève, retransmise depuis Beyrouth, selon TV5 Monde.
Hollingworth, qui a précédemment tenu un rôle clé à Gaza, a exprimé des inquiétudes sur les ressemblances qu’il observe entre les deux conflits. Il a souligné que l’expérience de guerre à Gaza, avec des quartiers décimés, reste profondément ancrée dans l’esprit des Libanais, expliquant leur choix de fuir.
James Elder, représentant de l’UNICEF, a fait écho à ces préoccupations, notant les similitudes visibles, particulièrement en ce qui concerne les enfants et les déplacements massifs de populations. De même, Jeremy Laurence, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a souligné la « dévastation inimaginable » que subissent les populations du Liban et de Gaza.
Depuis le 23 septembre, Tel Aviv a intensifié ses frappes contre Beyrouth et lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban. Ces actions, menées malgré les avertissements internationaux, ont résulté en la mort de 2 083 personnes et laissé 9 869 autres blessées. Les enfants et les femmes comptent parmi les nombreuses victimes, et plus de 1,2 million de Libanais sont désormais déplacés, amplifiant ainsi la crise humanitaire.