Le Burkina Faso approuve l’envoi d’un contingent militaire au Niger menacé d’intervention

Le gouvernement du Burkina Faso a donné son accord à un projet de loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire au Niger. Ce dernier, sous le contrôle de généraux après un coup d’État le mois dernier, est menacé d’une intervention armée de pays ouest-africains, selon un communiqué officiel révélé jeudi.

Les détails concernant le déploiement de ce contingent demeurent flous. Le gouvernement a simplement déclaré que ces modalités ont été fixées ‘d’un commun accord’ par les autorités des deux pays. Le ministre de la Défense Kassoum Coulibaly, cité dans le communiqué, a affirmé que ‘Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso’.

La semaine dernière, le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du Niger, a signé un décret permettant l’intervention des forces armées du Burkina Faso et du Mali sur le sol nigérien ‘en cas d’agression ou de déstabilisation armée extérieure’. Le colonel-major Coulibaly a souligné que cet engagement visait à prévenir et à lutter efficacement contre le terrorisme, et que l’envoi d’un contingent au Niger ‘est une continuation de cette lutte contre le terrorisme’.

Le Burkina Faso et le Mali, tout comme le Niger, sont aux prises avec des violences jihadistes récurrentes. Ces pays sont également dirigés par des militaires qui ont pris le pouvoir par la force entre 2020 et 2022. Suite au coup d’Etat du 26 juillet à Niamey, ces deux pays voisins ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes, notamment face à la menace de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ils ont également averti la Cedeao qu’une intervention au Niger serait considérée comme une ‘déclaration de guerre’.

Ce projet de loi devra maintenant être soumis à l’Assemblée législative de Transition du Burkina pour adoption dans les prochains jours.