Burkina Faso: autorisation de déploiement militaire au Niger approuvée par les députés de la Transition

Le Conseil des ministres du Burkina Faso a adopté un projet de loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire au Niger, le 30 août 2023. Les députés de la Transition ont unanimement voté en faveur de ce projet lors d’une session plénière du Parlement, donnant un cadre juridique au déploiement.
Le Colonel-Major Kassoum Coulibaly a expliqué que ceci nécessiterait le recueil de capacités pour une nette amélioration du rapport de force. L’assistance militaire consisterait à apporter un soutien et une capacité d’action dans des domaines spécifiques. Le contingent pourrait compter de quelques individus à des milliers, et pourrait également impliquer des civils et des supplétifs de l’armée.
Le ministre de la Défense a indiqué que les soldats seront déployés pour une durée de trois mois, renouvelable. Quant à son coût, le contingent serait pris en compte dans le budget alloué aux opérations de sécurisation du territoire national.
Les modalités et conditions d’envoi des soldats sont déterminées conjointement par les autorités du Burkina et du Niger. Le Burkina et le Mali ont déjà déployé des avions de combat pour riposter à toute forme d’agression contre le Niger.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont également convenu de travailler ensemble pour atténuer les effets négatifs des sanctions économiques et politiques prises par l’organisation communautaire contre le Niger. Suite à la décision des Chefs d’Etat de la Cédéao d’activer la force en attente pour intervenir au Niger, Bamako et Ouagadougou ont mis en garde que toute intervention militaire contre le Niger sera considérée comme une déclaration de guerre par les deux pays.