Gaza : Pénurie de carburant, le système de santé au bord de l’effondrement, selon le ministère de la Santé

La bande de Gaza, soumise à un blocus strict et à des frappes continues, connaît une pénurie croissante de carburant, paralysant des services de santé essentiels. Selon le ministère de la Santé de Gaza, cette crise énergétique met en danger la vie des patients et des blessés. « Le maintien de cette crise énergétique équivaut à une condamnation à mort de tous les patients et les blessés », a déclaré le ministère dans un communiqué.

En conséquence, des services comme la dialyse à l’hôpital Al-Chifa ont été suspendus faute de carburant pour les générateurs. Les soins intensifs ne sont plus assurés que pour quelques heures. La dépendance aux générateurs pour les équipements médicaux dans les hôpitaux encore fonctionnels aggrave la situation. L’interdiction israélienne d’acheminer suffisamment de carburant, de médicaments et d’aide humanitaire menace directement la survie des patients. Le ministère appelle les organisations internationales et les parties concernées à fournir d’urgence du matériel médical pour éviter l’effondrement total du système de santé.

L’armée israélienne poursuit ses frappes ciblant écoles, hôpitaux et camps de déplacés, exacerbant la catastrophe humanitaire. Depuis la reprise des attaques massives le 18 mars 2025, après une trêve du 19 janvier, le bilan humain est lourd : 6 203 personnes tuées et 21 601 blessées, portant le total à au moins 56 531 morts et 133 642 blessés depuis le début de l’offensive en octobre 2023. Des attaques ciblées sur les zones de distribution de l’aide humanitaire, le 27 mai, ont causé 583 morts et 4 186 blessés supplémentaires. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré son intention d’occuper « la totalité de la bande de Gaza », marquant une nouvelle phase de l’occupation.

Cette situation critique rappelle les difficultés rencontrées par les hôpitaux de Gaza ces derniers mois. Comme le souligne un article précédent de notre rédaction, l’OMS a livré de l’aide médicale après huit mois de blocus, soulignant la gravité de la pénurie de fournitures médicales. De plus, les infrastructures médicales et sanitaires sont gravement endommagées par les bombardements, comme détaillé dans un autre article : Gaza : La France défend Barrot face aux accusations d’Israël sur la crise humanitaire.

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