Gaza : L’ONU alerte sur l’effondrement des services de santé en raison du blocus israélien

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a exprimé mardi de vives préoccupations concernant la détérioration drastique des services de santé essentiels dans la bande de Gaza. Cette alerte fait suite aux restrictions continues des autorités israéliennes sur l’accès au carburant et à l’aide humanitaire.
Lors d’une conférence de presse, Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a signalé que « l’accès aux soins de santé essentiels demeure extrêmement limité pour les habitants de la bande de Gaza, en particulier pour les groupes les plus vulnérables ». Il a souligné les risques sanitaires encourus par plus de 150 000 femmes, qui pourraient développer de graves complications de santé.
La situation énergétique s’aggrave rapidement. « Les réserves d’essence sont presque épuisées et les réserves de diesel ont atteint un niveau critique », a-t-il averti. Les ressources restantes sont exclusivement destinées aux services de santé, à l’assainissement de l’eau et aux infrastructures de télécommunications.
M. Dujarric a noté que les initiatives récurrentes des partenaires humanitaires de l’ONU pour obtenir du carburant ont échoué. Ces zones sont inaccessibles soit à cause d’ordres d’évacuation, soit parce qu’elles nécessitent une coordination avec Israël, qui refuse systématiquement ces demandes. « Les autorités israéliennes ont rejeté une tentative aujourd’hui encore de nos agences pour collecter du carburant à Rafah », a-t-il regretté.
Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a repris son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, causant la mort de 2 273 personnes et plus de 5 800 blessés, en dépit d’un accord de cessez-le-feu signé en janvier. En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également accusé de « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en rapport avec le conflit à Gaza.
Ce texte est traduit de l’anglais par Ayse Betul Akcesme et a été lu sur le site de l’agence Anadolu.