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France : Débats Intenses sur le Budget de l'État pour 2025 à l'Assemblée nationale

À Paris, ce lundi soir marque le début de l’examen du budget de l’État pour l’année 2025 à l’Assemblée nationale française. Cette étape cruciale survient après un premier passage compliqué en commission des Finances, où la section « recettes » du texte a été rejetée.

Malgré cet obstacle non négligeable, le gouvernement maintient son objectif annoncé de réaliser 40 milliards d’euros d’économies et de générer 20 milliards de nouvelles recettes fiscales. Le Premier ministre Michel Barnier a insisté sur la nécessité d’un effort fiscal mesuré de la part des Français. Dans une déclaration faite à la presse, il a précisé : « Il faut que les choses soient claires : l’effort dont chacun doit prendre sa part ne peut pas se transformer en “concours Lépine” fiscal ».

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Le Premier ministre a mis en garde contre l’adoption d’amendements qui entraîneraient davantage de hausses d’impôts ou d’économies supplémentaires. Il a fermement déclaré que « 60 milliards d’euros d’économies et de hausses d’impôts doivent être votés. Pas plus. Pas moins ».

Face à cette situation, l’opposition n’a pas tardé à exprimer son mécontentement. La France insoumise (LFI) a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de rejet. Éric Coquerel, président de la commission des Finances, a affirmé sur RTL : « Nous, on veut débattre. On veut faire en sorte de pousser le gouvernement soit à accepter sa défaite, soit à mettre un 49.3, qui nous permettra de faire une motion de censure ».

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La possibilité d’un recours à l’article 49. 3 par le gouvernement est bien réelle en cas de blocage lors des débats. Le Rassemblement national (RN), par l’intermédiaire de son président Jordan Bardella, n’a pas exclu de participer à une motion de censure contre le gouvernement. Cependant, Jean-Philippe Tanguy, député du RN, a précisé sur BFMTV : « On ne votera pas la motion de rejet (…) parce que c’est faire un cadeau à Michel Barnier », préférant un débat ouvert sur la question du budget.

En parallèle, le budget de la Sécurité sociale est lui aussi en discussion cette semaine. Parmi les propositions controversées figure le gel temporaire de six mois des pensions de retraite, critiqué par de nombreux députés. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a déclaré sur BFMTV sa volonté d’ajuster certaines mesures : « Je veux qu’on protège les petites retraites ».

Cette semaine s’annonce donc déterminante pour les finances publiques françaises, avec des débats qui risquent de s’intensifier si des motions de rejet ou de censure sont effectivement proposées.

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