Corée du Sud : La Destitution de Yoon Suk Yeol Confirmée par la Cour Constitutionnelle

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé, à l’unanimité de ses membres, la destitution du président Yoon Suk Yeol, suite à son initiative d’instaurer la loi martiale début décembre. Cette décision renforce celle déjà prise par le Parlement et marque un moment crucial dans la crise politique du pays.
Yoon, qui avait déjà été destitué le 14 décembre par le Parlement, ne s’est pas présenté à l’audience de la Cour. Les huit juges ont estimé que sa tentative de déclaration de la loi martiale ne remplissait pas les conditions légales d’une crise nationale. De plus, il a été reconnu coupable d’avoir envoyé des troupes pour bloquer une session parlementaire visant à annuler sa décision.
Le Parlement avait réussi à contourner le blocus militaire en adoptant une motion qui a contraint Yoon à annuler son ordre. Ce revirement a été possible grâce au ralliement de plusieurs membres de son propre Parti du Pouvoir Populaire à l’opposition. La destitution nécessitait au moins huit votes du parti de Yoon pour être validée.
Après son arrestation en janvier pour abus de pouvoir et incitation à l’insurrection, Yoon a été interdit de voyager. Bien que libéré après 52 jours de détention, il risque encore des accusations graves. La Cour suprême a rejeté ses arguments de défense, affirmant que la destitution était justifiée vu la gravité des violations commises.
Avec son départ imminent de la présidence, Han Duck-soo assure l’intérim. Des élections présidentielles doivent avoir lieu d’ici deux mois pour choisir un nouveau dirigeant. Le principal parti d’opposition a salué la décision judiciaire comme une « victoire du peuple ».
Des mesures de sécurité ont été renforcées à Séoul avec le déploiement de milliers de policiers, alors que des manifestations ont eu lieu devant le bâtiment de la Cour suprême. La situation politique est scrutée de près tant au niveau national qu’international, indiquent les informations rapportées par Anadolu.