Corée du Sud : Mandat d’arrêt émis contre Yoon Suk Yeol
Un tribunal situé à Séoul a émis un mandat d’arrêt contre Yoon Suk Yeol, ancien président sud-coréen suspendu de ses fonctions. Yoon, accusé d’avoir « dirigé un soulèvement » et « abusé de son autorité », aurait, selon les accusations, envoyé des militaires à l’Assemblée nationale afin de garantir l’instauration de la loi martiale et empêcher son abrogation par les parlementaires.
Suite à cette décision judiciaire, Yoon a été ramené au centre de détention après avoir comparu devant le tribunal. C’est l’instance spécialisée dans les enquêtes de corruption qui avait précédemment demandé sa mise en détention, le 15 janvier. Cette arrestation découle d’une enquête approfondie concernant l’introduction présumée inconstitutionnelle de la loi martiale par Yoon.
Selon les informations recueillies par nos confrères de l’agence Anadolu, Yoon est le premier chef d’État sud-coréen à être placé en détention dans le cadre de ces accusations. Il devrait se présenter dans les dix prochains jours devant le bureau du procureur, qui s’apprête à l’interroger de manière plus poussée et prépare un acte d’accusation. Durant une première audition, Yoon aurait refusé de coopérer avec les enquêteurs.
Finalement, après dix heures d’interrogatoire, Yoon a été transféré dans un centre de détention. Les accusations portées contre lui, notamment en matière d’« insurrection » et d’« abus de pouvoir », concernent la promulgation de la loi martiale le 3 décembre 2024, acte jugé inconstitutionnel par l’Assemblée nationale.