Conclave : Africains, Français, Italiens... Qui Succédera au Pape François ?

Le pape François est décédé ce lundi 21 avril 2025 au Vatican, à l’âge de 88 ans, après douze années de pontificat. C’est la première fois depuis Jean-Paul II en 2005 qu’un pape meurt en fonction. Ce décès plonge l’Église catholique dans le deuil et ouvre une période de vacance du Siège apostolique durant laquelle un strict protocole s’applique, sans laisser place à l’improvisation. Tandis que les fidèles rendent hommage au 266ᵉ successeur de Saint Pierre, le Vatican se prépare déjà à organiser ses funérailles et à convoquer le conclave chargé d’élire le nouveau souverain pontife.
Vacance du Siège apostolique : un protocole millimétré
Dès l’annonce du décès, la procédure traditionnelle de la sede vacante (siège vacant) s’enclenche. Le cardinal camerlingue – haut dignitaire chargé de l’administration temporaire du Saint-Siège – officialise la mort du pape lors d’une cérémonie symbolique dans la chapelle privée pontificale. Conformément au rituel, il appelle trois fois le pape défunt par son nom de baptême (« Jorge Mario Bergoglio »), et en l’absence de réponse, constate le décès devant quelques témoins. Le camerlingue notifie alors formellement le Collège des cardinaux, qui publie à son tour un communiqué pour informer le monde catholique et les autorités civiles. Immédiatement, l’Anneau du Pêcheur – la bague pontificale servant de sceau – est détruit, de même que le sceau de plomb officiel, afin d’éviter tout usage ultérieur Dans le même temps, les appartements pontificaux sont scellés. Commence alors une période de deuil de neuf jours, appelée les novemdiales, durant laquelle se tiennent chaque jour des messes en mémoire du pape défunt.
Les cardinaux du monde entier se réunissent à Rome pendant la vacance du siège apostolique, participant aux messes de deuil et aux préparatifs du conclave. eglise.catholique.freglise.catholique.fr
Le protocole prévoit que le corps du pape soit exposé publiquement pour permettre aux fidèles et aux dignitaires de lui rendre un dernier hommage, comme le souligne Ainsi, après une bénédiction et l’habillement du défunt en habit pontifical, la dépouille de François est transférée en la basilique Saint-Pierre de Rome, où elle repose dans un cercueil ouvert, conformément aux souhaits de simplicité qu’il avait formulés. En effet, en novembre 2024, François avait réformé le cérémonial funéraire en le simplifiant : le corps du pape n’est plus présenté sur un haut catafalque mais dans un cercueil en bois (doublé de zinc) laissé ouvert, sans la crosse papale traditionnelle. De même, il avait décidé d’être inhumé non pas dans les cryptes vaticanes aux côtés de ses prédécesseurs, mais dans la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, un lieu qui lui était cher. Ses funérailles devraient avoir lieu entre le 4ᵉ et le 6ᵉ jour après sa mort, vraisemblablement sur la place Saint-Pierre, lors d’une messe solennelle présidée par le doyen du Collège des cardinaux.
Pendant cette vacance du pouvoir pontifical, l’administration courante de l’Église est gérée collectivement par les cardinaux. Chaque matin se tiennent les congrégations générales, réunions plénières de l’ensemble des cardinaux présents à Rome. Sous la présidence du cardinal doyen, ces congrégations orchestrent les affaires urgentes et préparent l’élection à venir. Elles votent sur les détails techniques : organisation des funérailles, date du début du conclave, logistique d’accueil des cardinaux électeurs, gestion financière de la période intérimaire, etc. . Ces réunions sont aussi l’occasion pour chaque cardinal de s’exprimer au moins une fois sur l’état de l’Église et les défis à relever. Ces échanges approfondis, tenus à huis clos, permettent aux cardinaux d’esquisser le profil du futur pape et de dégager de premières tendances, bien avant de s’enfermer dans la Chapelle Sixtine. En parallèle, une congrégation particulière plus restreinte, formée du camerlingue assisté de trois cardinaux (tirés au sort tous les trois jours), veille aux affaires administratives courantes. Aucune décision engageant durablement l’Église ne peut en revanche être prise durant la vacance : tous les actes de gouvernement non urgents sont suspendus jusqu’à l’élection du nouveau pontife.
Le conclave : règles et déroulement de l’élection pontificale
D’après la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, le conclave – c’est-à-dire l’assemblée élective des cardinaux – doit débuter entre le 15ᵉ et le 20ᵉ jour après le début de la vacance du siège. Ce délai permet aux cardinaux du monde entier de converger vers Rome une fois le deuil achevé. Dans le cas présent, l’entrée en conclave devrait donc se situer vers la première quinzaine de mai 2025. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans le jour du décès du pape sont autorisés à voter. Ils seront environ 120 électeurs appelés à choisir le successeur de François, un chiffre conforme à la limite fixée (120) tout en reflétant l’augmentation du nombre de cardinaux créée sous François (il y a actuellement 137 cardinaux de moins de 80 ans). Fait notable, près de 80 % des électeurs ont été nommés par François lui-même, ce qui donne à ce conclave un visage largement renouvelé par rapport à celui de 2013. Pas moins de 71 nations sont représentées parmi les cardinaux électeurs, un record illustrant la dimension mondiale de l’Église et l’attention que le pape défunt a portée aux « périphéries » en créant des cardinaux issus de pays longtemps en marge de la hiérarchie vaticane.
Le conclave se tiendra, selon la tradition, dans la Chapelle Sixtine du palais apostolique. Le jour venu, après une messe solennelle Pro eligendo Pontifice, les cardinaux électeurs s’enfermeront à clé (cum clave, d’où le mot conclave) à l’intérieur de la chapelle. Le maître des cérémonies prononcera alors le Extra omnes – enjoignant toute personne non électrice de sortir – puis les portes seront closes jusqu’à l’élection du pape. Les cardinaux jurent de garder le secret absolu sur les délibérations. Coupés du monde, sans communications extérieures, ils prient et procèdent aux scrutins dans un silence seulement troublé par les chants liturgiques. Pour être élu, un candidat doit réunir une majorité qualifiée de deux tiers des voix des électeurs présents. Concrètement, chaque cardinal inscrit en secret le nom de son choix sur un bulletin et le dépose lors de chaque tour de vote. Quatre tours de scrutin maximum peuvent être organisés par jour (deux le matin, deux l’après-midi) tant qu’aucun nom n’atteint la majorité requise. Après chaque vote, les bulletins sont brûlés dans un poêle, dont la fumée s’échappe par une cheminée visible depuis la place Saint-Pierre. Si la fumée qui s’élève est noire, cela signifie qu’aucune élection n’a abouti (les fidèles doivent continuer d’attendre) ; si elle est blanche, c’est le signal qu’un nouveau pape vient d’être élu. Depuis quelques pontificats, un produit chimique est ajouté au feu pour bien noircir ou blanchir la fumée selon le résultat, afin d’éviter toute confusion.
Lorsque la fumée blanche apparaît enfin, les cloches de la basilique sonnent à toute volée pour confirmer l’heureux événement. Le doyen des cardinaux (ou, s’il est lui-même non votant ou empêché, le plus ancien des cardinaux électeurs) s’approche alors de l’élu pour lui demander s’il accepte son élection canonique et quel nom de règne il choisit. Une fois le consentement donné, le nouveau pontife est conduit à la « chambre des larmes », petite pièce attenante où il revêt pour la première fois la soutane blanche papale, avant de venir à la rencontre de l’Église universelle. Le cardinal protodiacre (premier dans l’ordre des diacres du Collège cardinalice) se présente au balcon central de la basilique Saint-Pierre et prononce la célèbre formule latine Habemus papam (« Nous avons un pape »). Sous les acclamations de la foule rassemblée, le nouveau pape apparaît alors sur le balcon, bénit la foule (bénédiction Urbi et Orbi) et délivre ses premiers mots en tant que souverain pontife.
Enjeux géopolitiques, spirituels et ecclésiastiques de l’élection
Au-delà de l’émotion suscitée par la disparition du pape François, le prochain conclave s’annonce déterminant pour l’orientation future de l’Église catholique. Les cardinaux électeurs devront discerner quel profil de pape pourra le mieux répondre aux nombreux défis contemporains, tant au plan mondial qu’au sein même de l’Église. L’une des premières questions qui se pose est celle du profil géographique du successeur. Après un pape argentin – premier non-européen depuis plus de 1000 ans – l’Église pourrait-elle choisir pour la première fois un pontife issu d’Asie ou d’Afrique ? Le poids grandissant des fidèles dans l’hémisphère sud plaide en ce sens. Par exemple, le nombre de catholiques en Afrique est passé de moins de 2 millions en 1900 à 272 millions aujourd’hui, une croissance spectaculaire qui pourrait se refléter par l’élection d’un pape africain. De même, l’Asie (Philippines, Inde, etc.) compte désormais des communautés catholiques très dynamiques. Néanmoins, un retour à un pape européen – voire italien – n’est pas exclu, d’autant que l’Europe conserve une influence historique et héberge le siège de l’Église à Rome. Le choix du pays d’origine enverra un signal fort : un pape du sud global pourrait accentuer l’attention de l’Église aux questions de pauvreté, de développement et de dialogue interculturel, tandis qu’un pape européen pourrait chercher à reconquérir un Vieux Continent sécularisé.
Sur le plan géopolitique et diplomatique, le futur pape héritera du rôle de chef d’État du plus petit pays du monde, le Vatican, et d’acteur moral sur la scène internationale. François a été très engagé sur des dossiers mondiaux – migration, environnement (encyclique Laudato si’), médiation de conflits – avec des succès mitigés. Son successeur devra poursuivre le dialogue interreligieux (avec l’islam et le judaïsme, notamment), et affirmer la voix de l’Église face aux crises actuelles. La guerre en Ukraine, en particulier, a placé le Saint-Siège en position délicate : le nouveau pape sera attendu pour prendre position en faveur de la paix, comme l’a tenté François via l’envoi d’émissaires, un bon article à lire sur le site laselectiondujour.com. Les relations avec la Chine seront un autre enjeu de taille, Pékin cherchant à contrôler l’Église locale – le cardinal Parolin avait négocié un accord provisoire avec la Chine en 2018 sur la nomination des évêques. Plus largement, les chrétiens restent persécutés dans de nombreuses régions (Moyen-Orient, Asie du Sud, Afrique) et le pape à venir devra user de toute son influence morale pour défendre la liberté religieuse.
Sur le plan spirituel et pastoral, l’Église est à un tournant. Le pontificat de François a mis l’accent sur une Église « en sortie », proche des pauvres, miséricordieuse et ouverte au dialogue, tout en lançant des réformes internes visant à plus de transparence et de collégialité. Il a notamment encouragé une plus grande place des femmes dans les instances vaticanes, entrepris de moraliser les finances, et intensifié la lutte contre les abus sexuels au sein du clergé. Ces orientations progressistes ont toutefois suscité des résistances en interne, notamment de la part de courants attachés à la tradition. Le futur pape sera donc confronté à un choix d’orientation : s’inscrire dans la continuité de François en poursuivant ces réformes, ou opérer un recentrage doctrinal plus conservateur. De fait, deux visions de l’Église s’affrontent en filigrane du conclave à venir. D’un côté, les partisans d’une Église ouverte aux « périphéries », engagée sur les questions sociales et prête à adapter son langage pour évangéliser le monde contemporain. De l’autre, ceux qui plaident pour un ressourcement doctrinal, une identité catholique plus affirmée face à la sécularisation, et un retour à des formes liturgiques plus traditionnelles. La question de l’accueil des personnes LGBT+, du célibat sacerdotal ou de la synodalité dans la gouverance de l’Église font partie des dossiers sensibles qui dépendront de la sensibilité du prochain pape. Les cardinaux en sont conscients : lors de leurs congrégations générales pré-conclave, chacun d’eux aura à cœur de dresser le bilan de l’Église et d’exprimer, à demi-mot, le profil de successeur qu’il estime nécessaire.
Les cardinaux « papabili » : qui sont les favoris pour la succession ?
Dans les coulisses, les tractations et réflexions battent déjà leur plein autour de quelques noms de cardinaux susceptibles de recueillir le consensus du conclave. Historiquement, l’issue d’une élection pontificale est difficile à prédire – l’adage veut que « celui qui entre pape au conclave en ressort cardinal » – et des surprises restent possibles. Néanmoins, des favoris se dégagent aux yeux des vaticanistes et des observateurs, reflétant la diversité des courants au sein de l’Église. Tour d’horizon des principaux papabili souvent cités :
- Cardinal Pietro Parolin (70 ans, Italie) – Secrétaire d’État du Vatican depuis 2013 (numéro deux du Saint-Siège), ce diplomate chevronné est considéré comme un candidat de consensus pour succéder à François. Fin négociateur et polyglotte, Parolin a joué un rôle clé dans les relations internationales du Vatican : il fut l’artisan de la détente diplomatique entre Cuba et les États-Unis en 2014 et a négocié l’accord historique (quoique controversé) avec la Chine sur la nomination des évêques. Apprécié pour son sens de la modération et son expérience, il incarne une approche diplomatique du pontificat, susceptible de rassurer face aux turbulences géopolitiques actuelles. Sa longue carrière romaine et son profil de haut fonctionnaire pourraient toutefois rebuter ceux qui préfèreraient un pape au profil plus pastoral et charismatique.
- Cardinal Luis Antonio Tagle (67 ans, Philippines) – Ancien archevêque de Manille, actuellement pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation (ex-Propaganda Fide), Luis Antonio Tagle est depuis des années cité parmi les papabili. S’il était élu, il deviendrait le premier pape asiatique de l’histoire moderne. Proche du pape François, Tagle partage son souci des pauvres et son style simple. Il est reconnu pour sa proximité avec les fidèles et son charisme communicatif – n’hésitant pas à pleurer ou plaisanter en public – ce qui en fait une personnalité très populaire. Défenseur d’une Église missionnaire tournée vers les périphéries, il soutient les réformes pastorales engagées ces dernières années. Son élection enverrait un signal fort à l’Asie, où l’Église est en croissance. Sur le plan doctrinal, ses positions sont dans la lignée progressiste de François, notamment sur la justice sociale. Certains conservateurs lui reprochent cependant un manque de fermeté doctrinale et le surnomment, de manière critique, le « mini François ».
- Cardinal Matteo Zuppi (69 ans, Italie) – Archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, Matteo Zuppi est souvent présenté comme le favori de l’aile progressiste européenne. Ancien aumônier de la Communauté de Sant’Egidio, il s’est illustré par son engagement pour la paix et le dialogue interreligieux, ayant œuvré à la médiation de conflits (notamment en Afrique centrale). Le pape François lui a récemment confié des missions délicates, comme celle de représentant du Saint-Siège pour encourager le dialogue entre la Russie et l’Ukraine. Pasteur au grand cœur, proche des personnes marginalisées, Zuppi porte une vision pastorale centrée sur l’accueil des périphéries existentielles – ce qui fait de lui un continuateur naturel de l’œuvre du pontife argentinSelon la tribunechretienne.com. Son tempérament affable et son sourire constant en font une figure attachante. Toutefois, son appartenance à Sant’Egidio (une organisation catholique influente) est vue d’un œil méfiant par certains cardinaux plus politiques, qui redoutent l’influence de ce réseau laïc dans un futur pontificat.
- Cardinal Jean-Marc Aveline (66 ans, France) – Créé cardinal par François en 2022, Jean-Marc Aveline est l’archevêque de Marseille, ville cosmopolite dont il a fait un laboratoire du dialogue interreligieux. Fils d’immigrés (né en Algérie), ce prélat français incarne une Église ouverte sur le monde méditerranéen et engagée auprès des migrants et des plus pauvres. Théologien respecté, il prône une “Église ouverte” et moins euro-centrée, dans la droite ligne du pape François. Homme de consensus et fin politique, le cardinal Aveline a réussi à convaincre François de venir à Marseille en 2023 pour y rencontrer les évêques de la Méditerranée – un événement marquant qui a mis en lumière son talent diplomatique. Son nom revient parmi les papabili car il pourrait rallier aussi bien les partisans de la réforme (dont il fait partie) que des modérés sensibles à son profil pastoral équilibré. Néanmoins, la tradition n’a jamais vu de Français élu pape depuis des siècles, et son manque d’expérience de la Curie romaine pourrait jouer contre lui face à des candidats mieux introduits au Vatican.
- Cardinal Fridolin Ambongo Besungu (65 ans, RD Congo) – Archevêque de Kinshasa depuis 2018, Fridolin Ambongo est une figure montante de l’Église africaine. Ce franciscain combative est engagé de longue date dans la défense des droits humains et la justice sociale dans son pays, la République démocratique du Congo. Son profil de pasteur courageux, n’hésitant pas à dénoncer la corruption et les violences, lui confère un grand respect sur le continent africain. Il préside par ailleurs la plateforme SCEAM qui réunit les épiscopats d’Afrique et de Madagascar, témoignant de son influence panafricaine. Ambongo pourrait incarner une Église dynamique dans le Sud global et sensibiliser le monde aux défis de l’Afrique au XXIᵉ siècle (pauvreté, conflits ethniques, explosion démographique). Sur le plan doctrinal, il reste attaché à la ligne morale de l’Église – il a par exemple mené l’opposition des évêques africains à l’idée de bénir les unions homosexuelles, tout en restant en communion avec Rome. Ce mélange de fermeté doctrinale et d’ouverture au dialogue lui vaut estime et crédibilité. Son principal obstacle pourrait être le manque de soutien au-delà de l’Afrique, mais son élection marquerait l’histoire en faisant entrer le trône de Pierre dans une nouvelle ère.
- Cardinal Pierbattista Pizzaballa (59 ans, Patriarche latin de Jérusalem) – À 59 ans, Pizzaballa est l’un des plus jeunes cardinaux papabili, ce qui pourrait jouer en sa défaveur pour certains (un pontificat de plusieurs décennies peut faire hésiter). Néanmoins, son profil unique attire l’attention. Italien d’origine et franciscain, il est le patriarche latin de Jérusalem depuis 2020, en première ligne dans une région secouée par les tensions israélo-palestiniennes. Acteur incontournable du dialogue interreligieux en Terre Sainte, il navigue avec habileté entre juifs, musulmans et chrétiens dans un contexte géopolitique explosif. En octobre 2023, lors d’une flambée de violence en Israël, il s’est fait mondialement connaître en offrant de se constituer otage à Gaza à la place d’enfants israéliens enlevés par le Hamas. Ce geste audacieux illustre son courage moral et son abnégation, des qualités qui impressionnent bien au-delà des cercles catholiques. Pizzaballa bénéficie d’une aura de pasteur courageux et d’homme de paix. Son nom coche aussi la case d’une éventuelle « solution intermédiaire » : ni trop âgé ni trop jeune, ni associé à un courant particulier, il pourrait faire figure de candidat de compromis. Cependant, son expérience de gouvernement au Vatican est limitée, et certains cardinaux pourraient estimer prématuré de lui confier la charge suprême.
- Cardinal Péter Erdő (72 ans, Hongrie) – Ancien président des conférences épiscopales d’Europe, archevêque d’Esztergom-Budapest depuis 2003, Péter Erdő est souvent mentionné parmi les papabili de tendance conservatrice. Canoniste et théologien de haut vol, ce cardinal hongrois possède un solide profil intellectuel et une longue expérience de gouvernement de l’Église. Il est connu pour son adhésion sans compromis à la doctrine traditionnelle et pour sa défense des racines chrétiennes de l’Europe dans une société sécularisée. Ayant grandi sous le régime communiste, il a vu son propre père emprisonné pour la foi, ce qui a forgé chez lui une détermination à toute épreuve. Respecté pour sa rigueur et sa discipline, Erdő pourrait apparaître comme un choix rassurant pour les cardinaux désireux d’un retour à une certaine stabilité doctrinale. Il jouit d’un ancrage solide en Europe centrale et de contacts étendus au Vatican. En 2013 déjà, son nom circulait dans les couloirs du conclave. Son principal atout est d’être perçu comme un « conservateur modéré », susceptible de rassembler au-delà du cercle traditionnel, sans pour autant prolonger l’agenda de réformes du pape François. Reste à voir si son profil très européen sera un avantage ou un frein dans un Collège cardinalice très internationalisé.
- Cardinal Robert Sarah (79 ans, Guinée) – Figure emblématique de l’aile conservatrice de l’Église, Robert Sarah est l’ancien préfet de la Congrégation pour le Culte divin (l’organe vatican chargé de la liturgie). Âgé de 79 ans, il fait figure de gardien de la tradition et a longtemps été le favori des milieux catholiques traditionalistes pour la succession de François. Issu d’une humble famille de Guinée, ayant connu la pauvreté et la mission, le cardinal Sarah incarne une spiritualité sobre et exigeante. Il prône un retour à la liturgie tridentine (rite en latin) et une redécouverte du silence contemplatif dans l’Église modernet. Ses ouvrages sur la foi (souvent coécrits avec le pape émérite Benoît XVI) ont connu un large écho et fait de lui l’un des porte-voix des catholiques attachés à l’orthodoxie doctrinale. S’il jouit d’une grande popularité auprès d’une partie des fidèles et de certains cardinaux seniors, sa candidature pourrait cependant buter sur deux écueils : son âge, d’une part (il frôle la limite de 80 ans, ce qui ferait de lui l’un des papes les plus âgés à l’élection de l’histoire récente), et son profil jugé clivant, d’autre part. En effet, son ferme discours contre les « dérives modernistes » et son opposition affichée à plusieurs réformes du pape François risquent de rebuter les électeurs modérés. Quoi qu’il en soit, sa présence dans le conclave pèsera comme un rappel de la forte minorité conservatrice au sein de l’Église, susceptible d’influer sur le choix final même si ce n’est pas lui qui sort du lot.
Neutralité oblige, nul ne peut aujourd’hui prédire avec certitude l’issue de ce conclave. L’histoire des élections pontificales est riche en surprises, et l’Esprit saint, que les cardinaux invoqueront ardemment, aime à déjouer les pronostics. Ce qui est sûr, c’est que le nouveau pape héritera d’une Église en pleine mutation, confrontée à des défis immenses mais forte d’une espérance intacte. Dans les semaines à venir, sous les voûtes de la Chapelle Sixtine, les « princes de l’Église » auront la lourde tâche d’élire celui qui devra guider les 1,3 milliard de catholiques à travers les joies et les tempêtes des prochaines années. Le monde entier aura les yeux rivés sur le petit poêle de la Sixtine guettant la fumée blanche, signe qu’un successeur au pape François a été choisi. Habemus Papam : ce jour-là, l’annonce résonnera depuis le balcon de Saint-Pierre, écrivant un nouveau chapitre de l’histoire deux fois millénaire de l’Église.
Sources : Vatican (constitution Universi Dominici Gregis*, documents officiels), grands médias internationaux et spécialistes du Vatican.*eglise.catholique.fr, linternaute.com
Paix et Salut à son Âme par les Mérites du Coeur Sacré de JÉSUS 🙏
Def ko africain dé molene ko geuneul woute lene sene pape africain
La Mort du Pape François ! Repose en Paix toi qui a servi ton Seigneur et Dieu avec Passion et Amour ! Nos condoléances attristées à toute L Église ⛪️ et à ta famille ! Que le Tout Puissant maître de nos vies t accorde la Vie et le Bonheur éternels ! In Pax en ce temps béni de Pâques ! Merci
Jamais un pape sera Noire
Il n’est point interdit de rêver!
Paix a son ame il.fut un grand predicateur de la paix mais egalement un grand protecteur des pauvres. L,eglise catholique vient de perdre un grand guide.
Que son âme repose en paix !
Qu’il reçoive là où il se trouve les efforts fournis de son vivant apportant sa contribution pour un monde meilleur pour tous.
C’est vrai que l’église catholique fut très sectaire dans le passé et cherche encore à s’en départir.
Des papes non européens ont apporté un souffle nouveau à une église vieillissante et déconnectée.
De là à faire le saut vers le continent africain serait vu par beaucoup comme un pas très peu rassurant et non inspiré.
l’Amérique du Sud a été choisie à cause de sa vibrance et de sa dynamique croissante.
La même chose peut être dite de l’Afrique.
Un Pape Kourouma Berté Kouassi Afric 1er sonnerait pourtant le Revival tant attendue d’une ère nouvelle pour un monde terni par la cupidité, le vice et la rancœur.
Notre monde a besoin d’un équilibre stable avec des repères solidement encrés sur la tolérance et respect des autres dans une différence constructive.
Africains, Français, Italiens!!!!??????
Deux Africains????
Que l’âme du Pape Francois repose en paix! Amen.
Mais je ne comprends ce titre
Poutine a confirmé ce que tout le monde savait Le prophète Jésus est noir ⚫️ , alors pour il n’y pas de pape noir.
L église de Rome doit changer de visage sinon le berceau de la chrétienté l Afrique doit nommé son propre pape