Décès du pape François : Le cardinal Kevin Farrell prend les rênes du Vatican en attendant l’élection du nouveau souverain pontife

Décès du pape François : Le cardinal Kevin Farrell prend les rênes du Vatican en attendant l’élection du nouveau souverain pontife

Après l’annonce du décès du pape François ce lundi matin, le cardinal Kevin Farrell, en sa qualité de camerlingue, a pris la direction des affaires courantes du Vatican. Âgé de 77 ans, il est désormais chargé d’assurer la transition jusqu’à l’élection du nouveau pape, prévue dans les deux à trois prochaines semaines lors d’un conclave, renseigne Le Parisien visité par Senego.

L’annonce officielle du décès du souverain pontife a été faite depuis la chapelle de la Domus Santa Marta, résidence du pape, par le cardinal Farrell lui-même : « À 7h35 ce matin, l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Toute sa vie a été consacrée au service du Seigneur et de son Église. » Il a salué la mémoire d’un homme de foi, soulignant son attachement aux plus pauvres et aux marginalisés.

Un intérim à responsabilités limitées mais cruciales
Le cardinal Kevin Farrell endosse à présent le rôle de pape intérimaire, mais avec des pouvoirs strictement administratifs. Son rôle consiste à maintenir le bon fonctionnement du Vatican, tout en respectant les limites imposées à la période de vacance du siège pontifical. Il ne peut, par exemple, nommer de nouveaux cardinaux ou engager de réformes majeures.

D’origine irlandaise, Kevin Farrell a été ordonné prêtre en 1978 avant d’entamer une carrière ecclésiastique qui l’a mené du Mexique aux États-Unis. Évêque auxiliaire de Washington dès 2001, il a ensuite été nommé évêque de Dallas en 2007, avant de rejoindre la Curie romaine en 2016 sur appel du pape François, qui l’a placé à la tête du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

Une fonction ancienne et hautement symbolique
Le camerlingue, mot dérivé de l’italien camera (chambre), joue un rôle essentiel en période de vacance du Saint-Siège. Il est chargé de constater la mort du pape, d’en prendre acte officiellement, de sécuriser les biens pontificaux et d’organiser les cérémonies funéraires. Jusqu’à la mort de Pie XII en 1958, cette confirmation s’effectuait en frappant le front du pape avec un petit marteau d’argent — une pratique aujourd’hui abandonnée.

Le cardinal Farrell doit aussi convoquer les congrégations générales de cardinaux, fixer la date des obsèques (qui auront lieu entre le 4ᵉ et le 6ᵉ jour après le décès) ainsi que celle du conclave qui élira le nouveau souverain pontife (entre le 15ᵉ et le 20ᵉ jour).

Un enterrement voulu sobre par le pape François
Conformément à ses souhaits, le pape François sera inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, et non dans la crypte papale du Vatican, rompant ainsi avec la tradition. Il avait expressément demandé des obsèques simplifiées, sans exposition de son corps, ni fermeture solennelle du cercueil. Un choix en cohérence avec la simplicité qui a marqué son pontificat.

En attendant l’élection du prochain pape, le cardinal Farrell devra assurer, dans la discrétion et la rigueur, la stabilité de l’Église catholique dans l’une des périodes les plus sensibles de son histoire.

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