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"Violences d’Etat et restriction rampante des libertés : le Sénégal sur la ligne rouge...?"

Dans cette restriction rampante des libertés individuelles et collectives, les forces répressives d’Etat sont utilisées sans discontinuer par le pouvoir en place. Un pouvoir qui donne l’impression d’être aux abois, à moins d’une année de la date fatidique de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

La justice, la police comme la gendarmerie sont à l’avant-garde dans cette stratégie de compression des libertés et droits consacrés par la Charte fondamentale du pays et les lois en vigueur. Ils sont ainsi florès à croupir dans les prisons, ces activistes ou militants de partis politiques, surtout de Pastef-Les Patriotes, poursuivis pour des délits pour lesquels Dame justice a utilisé tous les rouages de la loi afin de maintenir les anti-régime sous les liens de la détention (voir ci-dessus). Avant eux, des acteurs de la scène politique souvent challengers du Président Macky Sall à la magistrature suprême ont eu à subir, de manière outrancière, les foudres de la justice.

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Alors même que presque tous les droits à la défense ont été bafoués. Les cas Karim Wade et Khalifa Sall sont là pour en témoigner. Condamnés respectivement à six et cinq d’emprisonnement avant de perdre leur éligibilité et d’être graciés, ils ont vu la plupart des juridictions extranationales ou supranationales (Cour de justice de la Cedeao, justice française ….) prendre le contrepied de l’Etat du Sénégal dans le déroulé de leur procès et/ou exécution politique.

Pourtant, rien n’y fit et Dame justice a passé outre toutes les prescriptions internationales pour les condamner à des peines d’emprisonnement ferme suivies de perte de leur statut d’électeur. Sous la dictée d’un pouvoir qui instrumentalise la Loi, selon certains esprits ou autres partis de l’opposition. Le cas Ousmane Sonko de Pastef serait la énième tentative de liquidation d’un candidat à la présidentielle, via la justice et les procès en train d’être intentés, à tort ou à raison, contre le candidat sorti en troisième position de la dernière présidentielle, celle de 2019. De là à comprendre le radicalisme du maire de Ziguinchor face à l’exécution politique programmée qui se préparerait contre lui, il n’y a qu’un pas qu’on peut rapidement franchir.

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Dans cette entreprise de répression des libertés, la gendarmerie et la police semblent se donner à fond dans le pseudo-maintien de l’ordre public. Le traitement réservé à Ousmane Sonko avant-hier, jeudi, sur son chemin de retour à son domicile, après le renvoi au 16 mars de son procès pour diffamation dans l’affaire dite Prodac, comme son interdiction de se rendre au point de presse programmé dans l’après-midi via des jets de gaz lacrymogènes, une sorte de mise en résidence surveillée non déclarée, sont des signaux qui alertent sur le sort aujourd’hui réservé à l’Etat de droit.

Les journalistes arrêtés dans la foulée, qui ont vu leurs matériels confisqués ou vandalisés pour avoir filmé des images compromettantes du gazage d’Ousmane Sonko, peuvent être considérés comme portion congrue des dérives répressives d’un pouvoir aux abois. Pouvait-il cependant en être autrement, après les interdictions systématiques ou répressions violentes des manifestations de l’opposition ? Surtout avec un pouvoir qui a franchi le Rubicon, lors de l’installation de la dernière législature du quinquennat de Macky Sall. Pour rappel, le 12 novembre dernier, un fait inédit et rarissime s’était déroulé à l’Assemblée nationale.

Acculée par les députés de l’opposition qui exigeaient entre autres, des couleurs différentes pour distinguer les quatre candidats en liste pour le poste du président de l’Assemblée nationale et le départ de la salle de l’hémicycle des ministres élus députés sur la liste de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, la présidente de séance Aïda Sow Diawara, membre du pouvoir en place, avait fait appeler les Gendarmes qui ont investi la salle de l’hémicycle, pourtant réservée uniquement aux députés.

L’intervention des Gendarmes à l’intérieur de l’hémicycle rappelait alors les douleurs évènements de 1962. A l’époque, à la suite d’un désaccord opposant l’ancien président de la République, Léopold Sédar Senghor, et le président du Conseil, Mamadou Dia, ce dernier avait fait déployer des Gendarmes qui avaient bloqué l’accès à l’Assemblée nationale aux députés proches du poète président qui voulaient voter une motion de destitution contre lui. 60 ans après, le pouvoir de Macky Sall faisait balbutier l’histoire.

M DIENG

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10 commentaires

  1. digoli

    quel États-Unis ce pays où jusqu’à présent le président sortant refuse de reconnaître sa défaite où les gens attaquent leurs symboles ils sont disqualifiés pour donner des leçons


  2. cheikh Tourè

    Le Gouvernement a la responsabilité du maintien de l ordre. On ne va laisser des malades mentaux détruire un pays qu ils n ont pas construit. Dans les partis politiques et dans la société civile il y a de vrais fous capables de brûler le pays si on les laisse faire


  3. Diallo

    Bouba longue vie a tes parents s ils sont vivant et que la paix soit avec eux insulter des gens ne changera pas votre mode de vie ce pays c est votre Dieu sonko et sera après votre Dieu sonko donc se mettre à insulter les gens n est pas chose bien cet homme qui est Macky que vous détestez que vous insultez et qui a choisit de vous laissés avec Dieu peut vous écraser si il le veut vous n avez aucun poids a part se mettre a insulter croyant que personne ne peut vous localiser vous vous trompes


  4. DIOP

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  5. anonyme

    la démocratie est un Luxe pour les africains. maintenant c’est l’anarchie total au senegal et nous allons tous perdre. avec l’arrivée du GAZ et du PETROLE jai peur pour ce pays qui risque la destabilisation. ON VERRAS .


  6. Doudou diop

    Les états unis ont l’œil sur ce régime


    Les états unis ont adressé plusieurs questions au gouvernement de Macky Sall au sujet des évènements de mars 2021…


    Macky Sall n’a pas voulu répondre dans un premier temps.


    Les états unis lui ont apporté les quelques réponses qu’ils détenaient….reste encore des questions auxquelles, à ce stade, le gouvernement de Macky Sall n’a pas encore apporté des réponses…


    14 morts en mars 2021


    Mort de François mancabou


    Mort de Fulbert sambou et Didier badji


    Emprisonnement des citoyens sénégalais sur aucune base juridique….


    Etc…


    Macky Sall, attention de ne finira la CPI


  7. Fallou Fall

    Je pense que c’est le moment pour nous ,Sénégal d’initier une pétition de 1 million de signatures à envoyer à la Cpi contre ce régime dictatorial


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