Violences, accès au foncier: Le Réseau Siggil Jigéen engage le combat

Les violences basées sur le genre et l’accès des femmes au foncier entre autres sujets liés aux droits des femmes ont été au centre d’un atelier de restitution et de validation du Rapport alternatif sur Beijing+25, ce jeudi 24 octobre 2019, à Dakar. 

En prélude à la célébration du 25éme anniversaire de la Conférence Mondiale sur les Femmes à Beijing en 1995, le Réseau Siggil Jigéen et Wildaf/Sénégal ont initié un comité regroupant un nombre important d’organisations  de femmes.  Cette rencontre a eu comme objectif  l’élaboration d’un rapport critique de la société civile sur les avancées et limites dans la mise en oeuvre des 12 domaines critiques du programme de Beijing au Sénégal et plus particulièrement la Santé Reproductive des Ados et des Jeunes (SRAJ).

Sur ces 12 domaines,  deux retiennent l’attention des femmes du RSJ et, l’Etat du Sénégal doit consentir des efforts pour leur satisfaction : « il s’agit des violences basées sur les genres; et l’accès à la terre ».

« Actuellement au Sénégal toutes les 24 heures, on nous parle des violences basées sur le genre commises : violences conjugales, agression sexuelles et autres. Notre corps est devenu un enjeu. La question de l’intégrité physique est revenue comme priorité dans ce pays. Il va falloir voir ce qui est à la base de cela. Le président Macky Sall a fait de criminaliser le viol mais il faut que l’Assemblée nationale passe à l’action. Concernant l’accès des femmes au foncier, nous reconnaissons que c’est un problème qui n’est pas seulement féminin mais ce sont les femmes qui paient le lourd tribut. Il est temps de revenir aux textes et d’appliquer le droit pour que les femmes puissent accéder librement à la terre », a fait savoir Safiétou Diop, la président du Réseau Siggil Jigéen.

Avant d’ajouter que la question de la santé de la reproduction reste aussi un domaine qui a besoin d’être revu par l’Etat du Sénégal.  « La loi sur la santé de la reproduction doit être une réalité au Sénégal », renchérit-elle.

 

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