Les femmes de l’Udts à l’assaut des violences faites aux femmes et aux filles

Le Sénégal a mis en place une batterie de mesures tendant à protéger les femmes et les filles de différentes formes de violences. En donnant le ton ce samedi, lors de l’ouverture de l’atelier de formation et de renforcement des capacités des femmes du Comité national des femmes de l’Udts (Cnf), la présidente, Mariama Diallo, a réitéré l’engagement de ses pairs à se battre afin que  ces types de comportements soient bannis  dans nos sociétés.

La recrudescence des actes de violences n’est plus un secret mais une réalité. Viols, cas de pédophilie, incestes, violences domestiques alimentent allègrement les choux gras de la presse. Aucune contrée, aucune cité n’est à l’abri de ce fléau dont les proportions vont crescendo sans que les pouvoirs publics ne trouvent quelque esquisse de solutions.

En outillant les membres à la faveur de cet atelier, Mme Mariama Diallo cherche à renforcer leurs capacités avec à la clé, une formation pour mieux maîtriser la problématique des violences basées sur le genre.

Justifiant les motivations de ses membres, la présidente du Cnf/Udts a soutenu: «il s’agit  pour les femmes de s’approprier le cadre législatif et réglementaire de promotion du genre et de lutte contre les violences basées sur le genre, renforcer leur connaissance sur les violences faites aux femmes et aux filles, développer leurs compétences d’écoute, en matière d’aide et d’accompagnement des victimes grâce aux outils et techniques de base de la relation d’aide et enfin permettre aux militantes de mieux comprendre les défis à relever par le Cnf/Udts dans le cadre des élections de représentativité».

Pour Mme Diallo, les attentes sont nombreuses en termes de compréhension des mécanismes institutionnels de promotion du genre, de meilleure maîtrise des principes de prises en charges et surtout de plus grande familiarité relativement aux élections de représentativité.

Elle a aussi déploré les interprétations faites de la religion, servant à l’occasion de prétexte pour les auteurs de violences.

«Le fait est donc que la société organise et pense les rapports entre les hommes et les femmes d’une façon qui, plaçant ces dernières en position d’infériorité, rend possible la violence». C’est dire que le plaidoyer est sollicité partout nonobstant dans la sphère syndicale. Dans ce lot d’actions, avance-telle, un tel évoquera comme causes, la pauvreté, le manque d’informations des victimes mais aussi les pesanteurs sociales dans lesquelles, elles se réfugient.

Toutes choses qui font que le combat sera de longue haleine, les traditions restant difficiles à gommer, il reste la sensibilisation et la vulgarisation de l’information.

Les filles subissent aussi divers types de violences sur le périmètre de l’école, en dehors mais aussi, lorsque les mariages sont contractés à bas âge et souvent au détriment de leur scolarité.