Union Européenne : Thierry Breton évoque une possible interdiction de X, la plateforme d’Elon Musk
Selon l’agence Anadolu, l’ancien commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré jeudi qu’une interdiction en Europe de la plateforme de médias sociaux d’Elon Musk, X, serait « légalement possible », bien que nécessitant une base juridique spécifique.
Dans une interview avec la chaîne française LCI, Thierry Breton a indiqué que les États membres de l’UE pourraient invoquer des fondements juridiques concrets pour une telle interdiction, évitant ainsi toute démarche arbitraire. Il a insisté sur l’importance du respect des réglementations européennes, notamment la loi sur les services numériques (DSA) et le règlement sur les marchés numériques (DMA).
Breton a évoqué la suspension antérieure de X au Brésil comme un précédent, soulignant qu’une interdiction similaire en Europe pourrait avoir d’importantes répercussions financières pour Elon Musk et sa plateforme. Ces propos font suite aux tensions accrues entre Musk et les dirigeants européens concernant les publications du réseau social soutenant des partis d’extrême droite.
Les publications récentes du futur membre de l’administration Trump sur X, en particulier les éloges au parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) et les critiques adressées aux politiciens européens, ont suscité des critiques de certains responsables européens. Ceux-ci reprochent à Musk une ingérence dans la politique intérieure et électorale des pays européens.
Des dirigeants européens et des membres du Parlement européen ont exhorté l’UE à prendre des mesures contre son influence supposée sur les mouvements d’extrême droite. Les régulations, qui prendront pleinement effet en 2024, imposent aux plateformes de respecter des règles strictes sur la concurrence et la modération du contenu.
En cas de non-conformité, les plateformes comme X risquent des sanctions sévères, y compris des amendes et des interdictions possibles en Europe. Thierry Breton a souligné l’engagement de l’Union à utiliser le cadre légal pour responsabiliser les réseaux sociaux dans leur impact sur le discours public et les processus démocratiques. X n’a pas encore répondu à ces critiques, selon nos confrères d’Anadolu.