Le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal s’apprête à conclure une convention avec le ministère des Forces armées pour remédier au problème persistant des abris provisoires servant de salles de classe dans certaines régions du pays. Cette annonce a été faite par le ministre de l’Éducation, Moustapha Guirassy, lors d’une interview accordée au magazine Vitrine de l’Agence de presse sénégalaise, relayée par Sud Quotidien.
« Très prochainement, dans les prochains jours, nous allons signer une convention avec les Forces armées pour justement la résorption des abris provisoires en mettant à contribution le Génie civil militaire », a précisé le ministre Guirassy. Le ministre a mis en lumière un problème de planification lié à la croissance démographique, laquelle contraint certaines localités isolées à recourir aux abris provisoires en attendant la construction d’établissements scolaires en dur.
Il a également souligné que malgré l’engagement pris pour réduire ces abris, atteindre un taux nul reste un défi tant que la question de la planification corrélée à la démographie n’est pas résolue, poussant ainsi certains villages à construire des abris provisoires de manière réactive.
Moustapha Guirassy a, par ailleurs, assuré que son ministère se dirigera vers « des actions vigoureuses » en s’associant avec l’armée, laquelle a aidé par le passé dans la gestion des inondations des salles de classe, facilitant ainsi la bonne rentrée scolaire 2024-2025, comme rapporté par nos confrères de Sud Quotidien.
Dans un souci de coopération accrue, le président de la République a annoncé le 2 octobre 2024 le lancement d’un programme ambitieux destiné à éliminer les abris provisoires et à réhabiliter les infrastructures scolaires existantes. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a déclaré que l’objectif est de résorber tous les abris d’ici 2029. Actuellement, le Sénégal compte 7 222 abris temporaires, selon le dernier recensement de décembre 2024.
L’entretien avec le magazine Vitrine a également été l’occasion pour M. Guirassy d’appeler le secteur privé national à montrer un « sursaut de patriotisme » dans la construction et la gestion des nouvelles infrastructures qui doivent remplacer les abris provisoires, assurant ainsi la qualité et la durabilité.
