Ukraine : Le Kremlin qualifie de « folie » l’idée de Zelensky d’obtenir des armes nucléaires

Le Kremlin a exprimé, mercredi, des critiques acerbes à l’égard des propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky concernant l’acquisition d’armes nucléaires. Selon Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, cette idée frôle la folie. « De telles déclarations et remarques, en général, frisent la folie. Il y a notamment un régime de non-prolifération des armes nucléaires », a-t-il déclaré.

Lors d’une interview avec le journaliste britannique Piers Morgan, Zelensky a exprimé que, si l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN prenait du retard, Kiev devrait envisager de se doter d’armes nucléaires pour assurer sa sécurité. Zelensky a questionné les garanties disponibles pour l’Ukraine si son adhésion à l’OTAN demeure incertaine.

Peskov a également souligné que toute volonté de l’Ukraine de négocier devait être sérieuse et non seulement rhétorique. « La volonté (de négocier) doit être fondée sur quelque chose; elle ne peut reposer sur une loi interdisant de telles négociations, » a-t-il affirmé.

Il a critiqué les politiciens européens, espérant qu’ils reconnaissent le danger de certaines discussions malgré ce qu’il décrit comme une baisse des compétences politiques en Europe. « On espère qu’une certaine compréhension sobre de l’absurdité et du danger potentiel de discuter d’un tel sujet existe encore en Europe, » a déclaré Peskov.

Par ailleurs, le porte-parole du Kremlin a réagi aux propositions de Donald Trump de « prendre le contrôle » de Gaza. Dmitri Peskov a souligné que le règlement du conflit israélo-palestinien devait se faire sur la base d’une solution à deux États, une approche soutenue par la majorité des pays concernés.

Pendant une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, Trump avait annoncé que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza après avoir déplacé les Palestiniens. Peskov a souligné l’engagement russe envers la solution à deux États, conformément à la résolution pertinente du Conseil de sécurité de l’ONU.

Concernant le crash d’un avion d’Azerbaijan Airlines, Peskov a refusé de commenter le rapport préliminaire du Kazakhstan. « Il s’agit d’un rapport préliminaire. Nos agences compétentes l’étudieront avec toute l’attention requise », a-t-il précisé. Le 25 décembre 2024, l’accident avait causé la mort de 38 personnes sur 67 à bord.

Le président Poutine a présenté ses condoléances à son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, suite aux soupçons d’une attaque qui aurait causé le crash. Aliyev a demandé à Moscou de reconnaître sa responsabilité dans cet incident survenu dans l’espace aérien russe.

Ce contenu est basé sur une lecture du site de nos confrères d’Anadolu et traduit de l’anglais par Mourad Belhaj.