Turquie : Ultimatum au PKK/YPG et menace de mesures militaires
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé que l’organisation terroriste PKK/YPG a reçu un ultimatum. Le chef de la diplomatie turque a déclaré que si cet ultimatum n’est pas respecté, des « mesures nécessaires », incluant l’intervention militaire, seraient prises. Cette annonce a été faite lors d’une interview accordée à CNN Turk, rapportent nos confrères d’Anadolu.
Hakan Fidan a précisé que cet avertissement a été diffusé par le biais des États-Unis et de la presse. « Ceux qui sont des combattants terroristes internationaux, venus de la Türkiye, d’Iran et d’Irak, doivent immédiatement partir, » a-t-il exigé.
Concernant le rôle des États-Unis en Syrie, le ministre a exprimé son scepticisme. Selon lui, la majorité des raisons invoquées par les États-Unis pour maintenir leur présence en Syrie ne tiennent plus sous la présidence de Joe Biden. Il a souligné que la lutte contre Daech est aujourd’hui mise en avant, tandis que « le PKK assure des services pénitentiaires aux États-Unis dans cette lutte ».
Fidan a en outre affirmé que le gouvernement syrien est maintenant prêt à reprendre le contrôle des combattants de Daech, avec le soutien de divers acteurs, y compris la Türkiye. « La lutte contre Daech ne saurait être utilisée comme excuse pour protéger le PKK/YPG », a-t-il noté.
Le ministre a rappelé que l’ancien président américain, Donald Trump, avait tenté de retirer les troupes américaines de Syrie, une décision qui n’avait pas pu être mise en œuvre selon lui. En ce qui concerne le PKK/YPG, Fidan a assuré que l’objectif d’Ankara est de résoudre le problème « sans effusion de sang ». Cela implique que le nouveau gouvernement syrien prenne des mesures pour garantir l’intégrité nationale. « Personne ne permettra au PKK de créer la terreur et le chaos, » a-t-il conclu.