Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé vendredi que la paix mondiale ne pourrait être maintenue sans un appui solide au développement économique et à la prospérité. Cette déclaration a été rapportée par des sources diplomatiques turques.
Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud, Fidan a exprimé ses préoccupations sur la stabilité mondiale. « La paix est extrêmement fragile en Syrie, à Gaza et dans de nombreuses autres régions du monde », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que les efforts en matière économique et de développement dans ces zones sont souvent éphémères sans perspectives réalistes de soutien.
Il a insisté sur le fait que le G20 devait rester le forum principal pour la coopération économique internationale. Pour cela, Fidan a énuméré une série de mesures nécessaires pour renforcer la résilience et la pertinence du G20. Parmi ces mesures, il a évoqué une gouvernance mondiale plus inclusive et représentative, particulièrement pour la sécurité et la paix internationales. Il a aussi appelé à une plus grande implication des économies en développement et des acteurs régionaux dans les processus de décision.
Fidan a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre le G20 et les organisations régionales comme l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et l’Union africaine. Il a mis en avant la connectivité à travers des corridors économiques régionaux, tels que le Corridor Transcaspien et le Projet de Route du Développement, comme exemples de cette vision.
Concernant les crises migratoires et les réfugiés, Fidan a insisté sur une répartition équitable des responsabilités. Il a également plaidé pour un soutien accru aux pays hôtes à travers des cadres durables. Le ministre turc a souligné le besoin d’une meilleure coordination mondiale en matière de sécurité alimentaire, inflation et chaînes d’approvisionnement.
Il a également affirmé, d’après nos confrères d’Anadolu, que le G20 pourrait contribuer à un ordre mondial plus stable en reconnaissant l’interdépendance entre la géoéconomie et la géopolitique. Selon lui, « les canaux de la diplomatie économique peuvent servir à combler les divisions géopolitiques. »
Hakan Fidan a conclu en soulignant le rôle du G20 comme stabilisateur de la géoéconomie et a déclaré que la Turquie était prête à soutenir cette vision. « Nous sommes prêts à contribuer à cette vision », a-t-il déclaré.
