Tension au Cachemire : affrontements armés entre le Pakistan et l’Inde

Les forces pakistanaises et indiennes ont échangé des tirs à la frontière contestée du Cachemire, marquant ainsi une nouvelle escalade des tensions entre les deux nations. Chaque camp accuse l’autre d’avoir déclenché les hostilités, dans un contexte déjà tendu suite à un attentat survenu la semaine dernière dans le Cachemire administré par l’Inde.
Selon un communiqué de l’armée indienne, « dans la nuit du 29 au 30 avril 2025, des postes de l’armée pakistanaise ont ouvert le feu sans provocation avec des armes légères » particulièrement ciblés vers les secteurs de Naushera, Sunderbani et Akhnoor, situés dans le territoire de l’Union du Jammu-et-Cachemire. Les troupes indiennes ont réagi « de manière proportionnée », a ajouté le communiqué.
Des tirs similaires ont été signalés par l’armée indienne dans les districts de Baramulla et Kupwara, ainsi que dans le secteur de Pargwal, proche de la frontière internationale. Les réactions indiennes ont été jugées « appropriées » face à ces actions perçues comme non provoquées.
Du côté pakistanais, l’armée accuse l’Inde d’avoir initié ces tirs sans provocation dans le secteur de Kiani-Mandal, répondant « en conséquence ». Ce rapport a été relayé par la chaîne de télévision publique Pakistan Television, citant des sources sécuritaires. Un avant-poste de l’armée indienne aurait été endommagé lors de ces affrontements.
Alors que les échanges de tirs continuaient des deux côtés de la ligne de démarcation, les directeurs généraux des opérations militaires des deux nations ont échangé mardi à travers une ligne directe, selon l’agence de presse indienne ANI. Ces tensions font suite à de violents incidents survenus le 22 avril, où 26 personnes ont été tuées par des hommes armés non identifiés à Pahalgam dans le Cachemire indien.
Ces derniers développements ont été rapportés en partie par Anadolu Agency et traduits de l’anglais par Mourad Belhaj. La situation reste sensible, et les observateurs craignent une nouvelle dégradation des relations entre ces deux puissances nucléaires de la région.