Senego-TV – MANKO: 130 agents licenciés portent presse contre la SGSN (ex-SBGS)

Senego-TV – MANKO: 130 agents licenciés portent presse contre la SGSN (ex-SBGS)

Plus de 130 employés a être licenciés par la SGSN, ex-SBGS. En effet, ces travailleurs de MANKO, une filiale de la société Générale qui a débuté ses activités en 2013, avec son ancien Directeur, Gaetan Debuchy, remplacé en 2018 par Samuel Chaveaux, ne savent plus à quel employeur se fier. Raison pour laquelle ils ont rendu visite à la rédaction de Senego pour crier leur désarroi. 

« Cette institution à l’inclusion financière a un caractère particulier par rapport aux autres établissements financiers de la place qui font de la microfinance. Avec MANKO, c’était la révolution financière avec sa finance autrement. Comme on l’appelait souvent, la banque mobile, chaque agent de cette intuition était doté de moto lui permettant de se déplacer facilement sur le terrain pour prospecter, ouvrir des comptes, monter des dossiers de crédit sur les lieux d’activités des clients et décaisser très rapidement les fonds« , expliquent-ils.

Fraude…

Leurs malheurs ont commencé en 2018, lorsque des fraudes ont été découverts par certains agents « qui exerçaient en toute responsabilité et en toute liberté leur rôles« . Par la suite, les présumés fraudeurs ont été licenciés. « Après cela, l’intuition continuait à dérouler très correctement son activité de financement jusqu’au 19 octobre 2020 où ils ont reçu la décision d’arrêt de production. Décision qui émane de la société générale de Paris après consultation du DG« , font-ils savoir.

Liquidation…

Et après plusieurs interpellations du DG par le collège, ce, regrettent-ils « reste dans son mutisme jusqu’au 18 décembre » où il a convoqué les représentants du personnel pour leur faire savoir que les actionnaires de la société générale se sont réunis le 17 décembre 2020 et ont décidé de liquider l’institution le 18 décembre 2020 .

« Sur ce, ils avaient choisi Monsieur Abdoulaye Drame qui s’était présenté comme expert comptable et mandataire judiciaire. Ce dernier qui était présent à la rencontre du 18 décembre 2020 évoque que les actionnaires ont décidé d’adopter la liquidation amiable. Le même jour le Directeur Général s’est adressé au personnel par conférence téléphonique pour leur faire part de la situation. Le soir, il a fait le tour des agences pour visiter les agents tout en leur suggérant d’aller chercher du boulot. Ensuite la SGSN a ordonné le retour des fonds et l’affectation des caissiers dans les agences de la société générale« , renchérissent-ils.

Surprise…

Le lendemain, à leur grande surprise,  ils remarquent des affiches postées sur les réseaux sociaux et sur les devantures des agences pour détourner les clients de MANKO afin qu’ils aillent effectuer leurs opérations dans les agences SGSN les plus proches. « Par la suite la SGSN appelle toute la clientèle de MANKO pour les exiger de ne plus traiter avec aucun agent de MANKO. Le 18 décembre 2020 la SGSN a bloqué l’outil informatique Delta. Le lundi 21 décembre 2020, nos accès machines sont bloqués (pas d’accès sur nos machines, sur le logiciel Delta et adresse électronique Outlook)« , des faits « rapides et surprenants » qui les ont laissé bouché bée. Ce, sans « préavis ni dispositions préalables avec le personnel de MANKO« .

Licenciement « abusif orchestré« …

« Le 21 décembre le collège des délégués est convoqué par le liquidateur qui ne leur a proposé rien de concret. Sur plusieurs interpellations, ce dernier n’était pas en mesure de répondre parce que ne connaissant rien sur la structure. A l’occasion, les représentants du personnel ont proposé le redéploiement de tout le personnel en se fondant sur l’article L 61 du code du travail. Cette revendication est légitime parce qu’on ne peut pas comprendre que des collaborateurs qui se sont battus en travaillant en toute dignité, sincérité et honnêteté soient sacrifiés aussi facilement au motif de licenciement économique. Ceci constitue un licenciement abusif orchestré« , regrettent-ils.

Autorisation de licenciement pour motif économique des délégués de MANKO refusé par l’inspection Régionale de Dakar…

« Le 29 décembre 2020, à l’insu des délégués du personnel, le liquidateur a déposé un compte rendu non fidèle à la place d’un procès verbal signé par les parties pour activer la procédure de licenciement du personnel. Et selon l’article 214 du code du travail, les délégués du personnel devait être avisés. Ce qui n’est pas le cas… C’est au moment de la réception de la convocation du 08 janvier à l’inspection Régionale que le collège a su que le liquidateur a déposé le dossier de licenciement et a évoqué le motif économique« , soulignent-ils.

Négociation…

Non sans préciser que le fait d’évoquer le motif économique revient à violer les articles 201,202,212 et 266 de l’acte uniforme du droit des sociétés commerciales et des groupements d’intérêts économiques et de l’article 103 de l’acte uniforme de l’OHADA. « Après deux tentatives de conciliation par devant l’inspection Régionale de Dakar, aucune solution n’est trouvée parce que le collège a refusé jusqu’à la dernière énergie ce prétendu motif économique (…) Finalement, justice est rendue en Faveur des délégués de MANKO du fait que l’inspection Régionale a refusé l’autorisation de licenciement des délégués du personnel« , demandent-ils le rétablissement, au plus vite de tous leurs droits, « soit en redéploiement ou en départ négocié« .

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7 COMMENTAIRES
  • MOUHAMED Sall

    Acte injustifiable et inqualifiable…!
    Comment on peut spontanément licencier de honnêtes gens, sans proposer d’alternatives?
    C’est ignoble!
    Que justice soit faite!

  • Moussa

    C’est encore dommage !!!

  • salla bigue

    Encore la FRANCE .

  • Laf

    Que justice soit faite. Cette Injustice est indescriptible etface à ignoble.
    Force à vous chers frères

  • Olimata faye

    Licenciement abusif de ces multinationales doit cesser

  • Talla

    Talla
    Toutes nos encouragements

  • Aboubacar SÈNE

    Le Sénégal est un pays de droit, des pères de famille ne peuvent pas être mis à la rue sans respect du code du travail.Une entreprise en difficulté dont le capital social passe de 1,4 milliards à 6,6 milliards entre novembre et décembre 2020, c’est du jamais vu.

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