Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé mardi son « profond regret » concernant le retrait des États-Unis de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Ce départ, effectif au 31 décembre 2026, fait suite à l’admission de la Palestine comme État membre et à des divergences avec la politique étrangère américaine actuelle.
Contexte du retrait américain
Selon une déclaration transmise par son porte-parole, Stéphane Dujarric, Antonio Guterres a souligné le rôle historique des États-Unis au sein de l’UNESCO depuis sa création. Il a encouragé les États membres souhaitant une réforme à maintenir leur engagement.
Les États-Unis justifient leur décision par l’adhésion de la Palestine et des désaccords avec la doctrine « America First ». Ce retrait fait écho à une décision similaire prise en 2018 par la même administration, qui invoquait alors un prétendu biais « anti-israélien » et des problèmes de gouvernance. Washington avait réintégré l’organisation en 2023 sous la présidence de Joe Biden.
Réponse de l’ONU aux critiques israéliennes
Interrogé sur les accusations du ministre israélien Gideon Sa’ar, qui reproche aux États membres de politiser les agences onusiennes et de « cibler uniquement Israël », Stéphane Dujarric a défendu l’organisation. Il a rappelé que ni le personnel du secrétariat ni les chefs d’agences ne sont responsables des déclarations des délégations ou des résolutions adoptées par les États membres.
Le porte-parole a également mis en avant le rôle de l’UNESCO dans la lutte contre l’antisémitisme. Reconnaissant les frustrations de certains États membres, il a insisté sur l’importance de la participation pour initier des changements.
Réaction de la directrice générale de l’UNESCO
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a également déploré la décision américaine, la qualifiant de contraire aux « principes fondamentaux du multilatéralisme ».
Écoutez-moi cet incapable !