Canada : António Guterres critique le veto américain contre un cessez-le-feu à Gaza

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa déception à la suite du veto opposé par les États-Unis à une résolution du Conseil de sécurité. Celle-ci demandait un « cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » dans la Bande de Gaza.
Lors d’une conférence de presse à New York, Guterres a rappelé que lors du dernier cessez-le-feu, une assistance humanitaire massive avait pu être mobilisée pour Gaza. Il a insisté sur la nécessité de renouveler cet élan, cette fois de manière durable.
Interrogé sur le rôle que pourrait jouer l’ONU, Guterres a affirmé : « Nous ne pouvons soutenir efficacement la population de Gaza qu’avec un cessez-le-feu permanent, la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages, et un accès illimité à l’aide humanitaire. »
Il a également exprimé sa tristesse face à l’absence de progrès sur ces fronts, déclarant : « Nous sommes toujours déçus lorsque le cessez-le-feu ne se matérialise pas, que les otages ne sont pas libérés, et que l’aide humanitaire n’atteint pas ceux qui en ont besoin ou met en danger de nombreuses vies palestiniennes. »
Ce contexte s’accompagne de ses déclarations émues à propos du personnel de l’ONU décédé. Les décrivant comme « des gens qui cherchent à faire la différence », il a précisé : « Lorsqu’un conflit éclate, ils œuvrent pour la paix. »
M. Guterres a fermement condamné l’idée que le meurtre d’humanitaires devienne une norme, en ajoutant : « Il ne doit pas y avoir de place pour l’impunité. »
Sur ce sujet d’impunité, il a souligné la persistance de celle-ci malgré les divisions qui paralysent souvent le Conseil de sécurité. « L’impunité est totale… Cela persiste avec une énorme frustration pour tous ceux qui croient au droit international », a-t-il déclaré.
En vue de la prochaine conférence de l’ONU sur la solution à deux États, il a prévenu : « Il est crucial de maintenir vivante cette perspective compte tenu des horreurs actuelles à Gaza et en Cisjordanie. »
Face aux doutes concernant cette solution, il a interrogé : « Quelle est l’alternative ? Un État unique où soient expulsés ou soumis les Palestiniens ? Ce serait inacceptable. »
Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a repris ses offensives sur Gaza, causant de nombreuses pertes humaines, illustrant les défis de l’accord de cessez-le-feu de janvier, désormais rompu.
Pour plus de détails, ces informations peuvent être consultées sur le site de nos confrères d’Anadolu.
Sacré ONU devenu obsolète