Mandat de dépôt pour Khalifa Rappeur, son dossier envoyé en instruction

Mandat de dépôt pour Khalifa Rappeur, son dossier envoyé en instruction

Khalifa Ababacar Khoureychi Ba, plus connu sous le nom de Khalifa Rappeur, a été déféré au parquet puis inculpé par le juge d’instruction du 5e cabinet avant d’être placé sous mandat de dépôt. Il fait l’objet de poursuites judiciaires à la suite de plaintes déposées par trois personnalités : Mame Boye Diao, maire de Kolda, Moustapha Sow, banquier, et Kinan Mehem, homme d’affaires franco-libanais.

Il lui est reproché d’avoir diffusé sur TikTok une série de vidéos contenant des accusations graves, des injures et des propos diffamatoires à leur encontre. Ces publications auraient porté atteinte à l’honneur et à la réputation des plaignants ainsi qu’à celle de leurs entreprises.

Parmi les propos incriminés, Khalifa Rappeur affirmait que Moustapha Sow avait contracté des prêts massifs auprès de l’État, le qualifiant de « l’un des plus grands voleurs de l’histoire du Sénégal ». Il désignait également Mame Boye Diao comme propriétaire d’un immeuble luxueux à Mermoz, le qualifiant de « vampire foncier ». Quant à Kinan Mehem, il l’accusait d’avoir remporté un marché de 18 milliards FCFA entaché de surfacturations, citant notamment des cocotiers facturés à 5 millions l’unité.

Devant la Division spéciale de la cybersécurité, il a reconnu ses propos et affirmé qu’il agissait en tant que lanceur d’alerte dans l’intérêt général. Il a soutenu s’être appuyé sur des informations relayées par des rapports d’organismes de contrôle et des médias, sans toutefois pouvoir en fournir les preuves.

Khalifa Rappeur a exprimé ses regrets et présenté ses excuses, reconnaissant les conséquences de ses publications. Il a promis de supprimer les vidéos litigieuses et de revoir sa méthode de communication, rappelant que la loi sur la protection des lanceurs d’alerte évoquée par le président de la République n’est pas encore en vigueur.

Il est poursuivi pour diffamation, injures publiques, collecte et diffusion illicites de données personnelles, provocation aux crimes et délits, et mise en danger de la vie d’autrui.

1 COMMENTAIRES
  • Mdman

    Azoura da dof mais ki mom da dopporal, requérons la clémence de la justice

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