Les élections locales, prévues le 1er décembre 2019, sont reportées pour être tenues au plus tard le 28 mars 2021. La nouvelle date sera fixée par décret. L’Assemblée nationale a adopté mercredi 20 novembre, le projet de loi n° 15/2019 qui proroge en même temps, le mandat des conseillers départementaux et municipaux. Dans un post facebook, le député Mamadou Diop Decroix partage ses positions.
L’opposition dans sa totalité a affirmé, au sortir de la présidentielle, qu’elle excluait désormais de prendre part à quelque compétition électorale que ce soit sans un retour à des règles consensuelles pour encadrer les élections, a-t-il notamment rappelé, indiquant que l’audit du fichier électoral sur pièce et sur place (sur le terrain) et du processus électoral de la présidentielle est un élément essentiel de cette dynamique.
36 ans sans élection à date échue
Selon le député, lorsque les experts diront le temps raisonnable que cela prendra, les acteurs pourront s’accorder sur une date qui ne saurait en aucun cas dépasser le 28 mars 2019. Revenant sur l’option – au plus tard en décembre 2020 – du Front de Résistance national, Mamadou Diop Decroix a rappelé que « depuis 36 ans (1983), aucune élection locale ne s’est tenue à date échue« . Embouchant la même trompette, il souligne que ceux qui s’offusquent de ce report oublient que « nous ne sommes pas en panne d’élections locales mais que nous sommes en panne d’une démocratie pérenne« . C’est ça qu’il faut construire ou reconstruire, a-t-il écrit.
Conseils municipaux et départementaux
Concernant la dissolution des conseils municipaux et départementaux et leur remplacement par des délégations spéciales, Diop Decroix s’est opposé à cette proposition avancée par certains collègues députés. Selon lui, elle consisterait en fait à laisser le Président de la République désigner lui-même les personnes qui vont diriger toutes les mairies du Sénégal, y compris celles qui sont actuellement dirigées par l’opposition, comme Dakar ainsi que tous les départements.