RDC: Un citoyen congolais conteste la candidature de Moïse Katumbi pour l’élection présidentielle

Ce samedi, un citoyen congolais a déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle pour invalider la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle. Ce recours intervient quelques jours seulement après que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la RDC a validé les 24 dossiers de candidature qu’elle a reçus.

La CENI n’a rejeté aucun des dossiers qu’elle a reçus. Toutes les candidatures ont été validées sans exception. La Cour constitutionnelle doit maintenant publier la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle au plus tard le 18 novembre. Le premier recours à l’encontre d’une candidature est donc déjà en cours d’examen. Il a été déposé par Junior Tshivuadi, qui accuse Moïse Katumbi de plusieurs faits : corruption, détournement de main-d’œuvre, falsification de contrats de travail, usage de faux, faux en écriture, etc.

En plus de ces accusations, le requérant conteste également la nationalité de Moïse Katumbi, affirmant qu’il a un « défaut de nationalité congolaise d’origine ». Ce point rappelle la polémique autour de la loi sur la congolité, dite « loi Tshiani », du nom de son initiateur, Noël Tshiani. Elle stipule que seuls les Congolais de père et de mère peuvent briguer la magistrature suprême et occuper des postes stratégiques.

Après plusieurs tentatives pour faire adopter cette loi, ses partisans ont finalement reculé face à l’opposition d’une partie de la population. Beaucoup ont vu dans cette proposition de loi une tentative d’exclure certains acteurs majeurs de la politique congolaise, dont Moïse Katumbi. L’auteur du recours contre la candidature de Katumbi pourrait être un fervent partisan de cette loi.

Moïse Katumbi avait déjà été empêché de participer aux élections en 2018. Une incertitude persiste quant à la validation de sa candidature pour l’élection présidentielle actuelle, malgré la décision de la CENI.